La fondation Booker Prize, qui remet chaque année la prestigieuse récompense éponyme à une oeuvre de langue anglaise, a annoncé jeudi avoir trouvé son prochain commanditaire.  

Cette annonce marque la fin d'un parrainage de 18 ans de Man Group, société d'investissement britannique.  

La fondation Crankstart sera le nouveau commanditaire, s'engageant financièrement (pour un montant non dévoilé) pour une période de cinq ans, renouvelable pour cinq ans de plus, a annoncé la fondation Booker Prize dans un communiqué.

Crankstart a été créé par l'auteur et investisseur gallois Michael Moritz et la romancière et ancienne journaliste Harriet Heyman en 2000 pour soutenir «les oubliés, les dépossédés, les malheureux, les opprimés et les causes où un peu d'aide fait toute la différence».

«Aucun de nous ne peut imaginer un jour sans lire un livre. Les prix Booker sont des moyens de faire connaître les idées, les découvertes, les plaisirs et la joie qui jaillissent des grandes fictions», a déclaré M. Moritz dans un communiqué.

Helena Kennedy, présidente du Conseil d'administration de la fondation Booker Prize s'est félicitée de ce partenariat qui permettra à la fondation de «poursuivre ses activités caritatives», dans les prisons, auprès des personnes aveugles ou malvoyantes et dans les universités.

Ce nouveau partenariat débutera le 1er juin, après l'annonce du gagnant du Man Booker International prize 2019.  Les prix remis seront à l'avenir connus sous les noms de Booker Prize et International Booker Prize.

Lancé en 1969, le Booker Prize récompense chaque année l'auteur du «meilleur roman écrit en anglais et publié au Royaume-Uni» de 50 000 livres (88 000 $ CAN), et l'assure d'une notoriété internationale immédiate.  

Parmi les écrivains distingués se trouvent, entre autres, Salman Rushdie, Margaret Atwood, Yann Martel, Kazuo Ishiguro, Julian Barnes ou Hilary Mantel.

Le Man Booker International a lui été créé en 2005. Il récompense à hauteur de 50 000 livres partagées à parts égales entre l'auteur et le traducteur, une fiction traduite en anglais.

La Sud-coréenne Han Kang, l'Israëlien David Grossman ou la Polonaise Olga Tokarczuk figurent parmi les derniers lauréats.