Toute rentrée littéraire ne saurait se dérouler sans une ou des controverses entourant l'attribution des convoitées récompenses littéraires françaises: Académie française, Goncourt, Femina, Médicis et Renaudot (le seul, parmi les cinq, attribué cette année à une femme, Valérie Manteau).

Dans une tribune accordée par le quotidien Le Monde, de jeunes auteurs ont dénoncé la toute-puissance de l'autofiction et du roman historique à la veille de la semaine des prix littéraires.

«Pour dire notre époque monstrueuse, il faut des romans monstrueux», ont-il écrit. Plusieurs ont aussi souligné l'absence historique des femmes parmi les lauréats des principaux prix.

Dans les 10 dernières années, sur 50 lauréats des prix ci-dessus mentionnés, on ne compte que 15 écrivaines.

Et au Québec?

Une courte recherche statistique, qui n'a rien de scientifique, nous démontre qu'au Québec, on se rapproche davantage de la parité dans l'attribution des prix suivants: des Libraires, Grand Prix du livre de Montréal, Prix France-Québec, Prix des collégiens et Prix Ringuet de l'Académie des lettres du Québec.

Sur 50 lauréats dans les 10 dernières années, on remarque la présence de 20 écrivaines, soit près de la moitié des lauréats. Parmi elles, on remarque les multiprimées que sont Anaïs Barbeau-Lavalette, Catherine Mavrikakis et Jocelyne Saucier.