L'oeuvre d'Anne Hébert, dont on célèbre en 2016 le 100e anniversaire de naissance, fera l'objet de deux colloques en juin. Qu'est-ce qui explique la persistance de la fascination qu'elle exerce sur ses lectrices et lecteurs ? Écrivains, cinéaste et spécialiste répondent à nos questions. Retour sur un monument qui n'a rien de figé.

Créatrice de vocations

Qu'ont en commun Carole David, Marie Hélène Poitras, Rosalie Lessard et Simon Lavoie ? Une même passion pour l'écriture d'Anne Hébert, qui a durablement marqué leur parcours créatif.

Il y a ses classiques que l'on enseigne à l'école. Il y a le monument qui tient une place fondamentale dans l'histoire de la littérature québécoise. Et il y a une oeuvre sans cesse ranimée par la passion qu'elle provoque chez ceux qui la lisent.

Ce qu'on peut remarquer est que la prose hébertienne, pour certains, et surtout pour certaines, est une puissante drogue, qui mène à lire sa bibliographie au complet. Pas de demi-mesure pour celle qui a cherché dans toute sa vie d'écrivaine à aller à l'essentiel même du travail d'écriture, si bien que la lire semble une expérience inépuisable. Coup de foudre. C'est le mot qui revient chaque fois que nous parlons à des fans. Il est d'autant plus puissant lorsqu'il est ressenti à un âge précoce et qu'il a provoqué des vocations d'écrivains.

« Au cégep, j'ai lu Les chambres de bois et Le tombeau des rois, ç'a été un choc », se souvient Carole David, qui a récemment publié le recueil de poésie L'année de ma disparition. « J'arrivais du couvent, où je n'avais lu que des trucs censurés, des histoires de saints et du terroir. J'avais très peu lu de femmes, et jamais lu quelque chose de semblable. C'était une révélation. Elle avait cette figure d'écrivaine, pas mariée, sans enfant, je la considérais comme un personnage de grande indépendance, tout me fascinait d'elle. »

« Plus jeune, je l'avais catégorisée dans les romans du terroir, je me souviens d'une amie qui lisait Kamouraska, que j'imaginais une lecture pénible, nous avions joué au soccer avec le livre dans les corridors du cégep, raconte Marie Hélène Poitras, dont le dernier roman publié est Griffintown. Puis à l'université, j'ai lu son recueil Le tombeau des rois, et j'ai capoté. C'est l'une des rares auteures qui m'ont donné envie de ne plus seulement être une lectrice. Je l'ai pastichée pendant quelques années avant de trouver ma propre voix. »

C'est aussi Le tombeau des rois qui a fait « tomber » Rosalie Lessard, gagnante du prix Émile-Nelligan cette année pour son recueil L'observatoire. « J'avais 14 ans, je ne comprenais pas grand-chose et c'est ça qui m'a plu, comme s'il y avait un secret là et qu'il fallait travailler pour le découvrir. C'est le premier livre de poésie qui m'a vraiment marquée, le mystère et la complexité m'attiraient, j'étais moi-même assez incompréhensible... »

Pour le cinéaste Simon Lavoie, la découverte d'Anne Hébert est passée par l'adaptation cinématographique de Kamouraska par Claude Jutra, une expérience assez puissante qui l'a mené à lire ses livres et à découvrir la nouvelle Le torrent. Le choc a été assez fort pour le mener lui-même à l'adapter au cinéma en 2012.

« Comme adolescent, j'ai tellement connecté à un niveau émotif avec le personnage principal, je m'y projetais complètement. Je crois que Le torrent a un aspect absolu et qui, parce que c'est une nouvelle brève, peut presque aspirer à la perfection. C'est la nouvelle fondatrice de toute son oeuvre. Je n'étais pas à même de juger ce qui pouvait être un chef-d'oeuvre, mais je voyais que c'était une grande auteure, d'une élévation littéraire qui m'a stupéfié à l'époque. »

Monstre sacré

Avec Gabrielle Roy et Marie-Claire Blais, Anne Hébert est l'une de ces figures incontournables et imposantes de notre littérature, voire intimidantes. Carole David rappelle cette ombre écrasante qu'elle a pu être pour des aspirants écrivains dans les années 70 et 80, alors occupés par la question nationale, les causes sociales ou le féminisme.

« C'était une figure tutélaire, note-t-elle. C'était aussi un peu une mère littéraire, et je me suis révoltée contre cette mère-là ! Il y avait de plus ce côté grande bourgeoise, née avec une cuillère d'argent dans la bouche, qui pouvait choquer. C'était une femme de son époque et de son milieu. Autant ado je l'ai adorée, autant ensuite je me suis un peu éloignée, mais j'y revenais toujours. Je ne l'ai vue qu'une fois, lors d'un lancement, et j'ai été incapable d'aller lui parler, j'étais trop gênée. Enfin, comme professeure, je l'ai mise à l'étude et je suis revenue à ce qu'était Anne Hébert pour moi au départ. »

« Les grands artistes peuvent transcender les conjonctures du moment, prendre de la hauteur par rapport à tout ça et faire néanmoins des oeuvres pertinentes, croit Simon Lavoie. On lui a reproché sa distance, mais Anne Hébert avait cette haute idée de la littérature incompatible avec les débats du moment, elle habitait au pays de la littérature, dans une sorte de sacerdoce. »

« On a tendance à s'ériger en réaction par rapport aux monstres sacrés, mais la chance de la littérature, c'est que l'oeuvre peut constamment renaître sous les yeux de lecteurs encore à venir. Je suis persuadé qu'un adolescent sensible qui lit Le torrent en 2016 peut difficilement faire autrement qu'être foudroyé. »

- Simon Lavoie

« J'ai essayé d'aller la voir dans un salon du livre, confie Marie Hélène Poitras, mais je n'ai jamais été game. Je la trouvais impressionnante, elle avait une aura. C'est une pure qui a fait ça toute sa vie. Elle s'est vraiment distinguée, non par un immense flot de publications, mais par sa durée et sa pertinence. »

Un héritage durable

De quelle façon Anne Hébert a-t-elle durablement marqué nos lettres et continue-t-elle de le faire ? Pour Rosalie Lessard, elle a ouvert la voie aux écrivains qui font, comme elle, l'aller-retour constant entre la poésie et l'écriture romanesque.

« Elle a sûrement tracé un parcours pour bien des auteurs, pour des femmes qui veulent écrire surtout. Je pense qu'elle a été la première d'une lignée importante au Québec de poètes qui deviennent romancières, comme Élise Turcotte, Rachel Leclerc ou Louise Dupré. »

« C'est tout un héritage, ne serait-ce que par les personnages féminins dans ses romans, ajoute Carole David. Ce ne sont pas des personnages binaires, elles sont complexes, habitées par des désirs complexes. J'ai retrouvé la violence sociale chez Gabrielle Roy, mais chez Hébert, cette violence était un interdit chez les femmes, et ça me fascine, le rapport de ses héroïnes à la violence. Ces femmes dans ses romans vont durer. »

« Les gens s'en défendent souvent, mais je crois que son influence est quand même profonde, estime Simon Lavoie. Je travaille à l'adaptation de La petite fille qui aimait trop les allumettes et pour en avoir parlé avec Gaétan Soucy, je pense qu'il ne pourrait pas y avoir eu son roman sans Le torrent, quelque chose sur le plan de l'univers poétique, de ces jeunes coupés du monde. »

« De l'oeuvre poétique, ce qui me semble toujours frappant, c'est l'espèce d'unicité du langage, précise Rosalie Lessard. Un alliage de simplicité et de complexité, c'est très dense, lié aussi à une profondeur d'expérience. L'intensité de cette poésie est radicale. Dans les romans, ce qui me fascine encore, c'est l'étendue, l'ampleur des moyens d'Anne Hébert, une virtuosité dans la construction, comme si tout était à sa portée, et ce n'est jamais conventionnel, tous ses choix sont singuliers. Enfin, il y a cette réflexion contre toutes les formes de violence de l'autorité, religieuse, familiale, sociale, amoureuse, et leurs conséquences, qui est d'une grande intelligence. »

Entre Montréal et Paris

1916

Naissance le 1er août à Saint-Catherine-de-Fossambault (maintenant Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier), dans une famille très lettrée. Son père Maurice Lang-Hébert est poète et critique, membre de la Société royale du Canada. Son cousin est le poète Hector de Saint-Denys Garneau, qui aura une forte influence à ses débuts en poésie.

1942

Publication de son premier recueil de poésie, Les songes en équilibre, qui lui vaut le prix David.

1950

Publication du recueil de nouvelles Le torrent, à compte d'auteur. Les éditeurs refusaient de publier ces textes jugés trop violents.

1953

Publication du recueil de poésie Le tombeau des rois, à compte d'auteur, avec l'appui de l'écrivain Roger Lemelin.

1958

Vivant entre la France et le Québec depuis déjà quatre ans, elle publie son premier roman, Les chambres de bois, aux éditions du Seuil, pour lequel elle reçoit le prix Québec-Paris. Elle reçoit la même année le prix Ludger-Duvernay pour son oeuvre poétique. Elle s'installera définitivement à Paris en 1965, après la mort de sa mère.

1970

Publication du roman Kamouraska, Prix des Libraires, et prix de l'Académie royale de Belgique en 1971.

1975

Publication du roman Les enfants du sabbat, qui recevra le prix du Gouverneur général. En 1976 et en 1978, elle recevra respectivement pour l'ensemble de son oeuvre les prix Prince-Pierre-de-Monaco et Athanase-David.

1982

Publication du roman Les fous de Bassan, pour lequel elle remporte le prix Femina et le prix du Gouverneur général. Le livre sera adapté au cinéma quatre ans plus tard.

1988 à 2000

Ce sont des années prolifiques. Elle publiera les romans Le premier jardin, L'enfant chargé de songes, Aurélien, Clara, mademoiselle et le lieutenant anglais, Est-ce que je te dérange ?, Un habit de lumière, ainsi que les recueils de poésie Le jour n'a d'égal que la nuit et Poèmes pour la main gauche. Elle continue de récolter des prix prestigieux.

1998 à 2000

Après avoir habité pendant 32 ans à Paris, elle revient s'installer à Montréal, où elle meurt le 22 janvier 2000, à l'âge de 83 ans.

Place au cinéma et aux événements

Saint-Denys Garneau

Film de Louis Portugais (1960)

Pendant quelques années, Anne Hébert a travaillé comme scriptrice et scénariste à l'ONF. Ici, elle signe le scénario d'un court métrage, portrait intimiste de son cousin Saint-Denys Garneau, dans une réalisation de Louis Portugais, avec Michel Brault à la caméra.

À voir sur le site de l'ONF.

Kamouraska

Film de Claude Jutra (1973)

Destin tortueux que celui de ce film superbe, une coproduction complexe avec la France, qui n'a jamais vraiment connu le succès malgré la popularité du chef-d'oeuvre d'Anne Hébert, Kamouraska. Il aura fallu des années pour qu'on puisse obtenir la version intégrale du réalisateur, et encore plus avant d'avoir la copie restaurée grâce au projet Éléphant : mémoire du cinéma québécois. Cette histoire « de neige et de sang », dans laquelle Élisabeth d'Aulnières (inoubliable Geneviève Bujold), mariée au brutal Antoine Tassy (Philippe Léotard), seigneur de Kamouraska, complote avec son amant, le docteur George Nelson (Richard Jordan), pour le faire assassiner est le fruit d'une scénarisation à quatre mains de Jutra et Hébert.

On peut louer ce film sur la plate-forme Éléphant.

Les fous de Bassan

Un film d'Yves Simoneau (1987)

Anne Hébert a collaboré à l'adaptation de son roman qui avait reçu le prix Femina en 1982, mais elle n'aurait pas été satisfaite du résultat - avec raison, pourrait-on ajouter.

Encore une histoire de coproduction avec la France qui a mal tourné, mélangeant des comédiens qui n'avaient pas les mêmes accents, sans souci de cohérence pour le cinéphile. Le film n'a vraiment pas le souffle poétique du roman. On y voyait le comédien Steve Banner à ses débuts, dans le rôle de Stevens Browns, de retour dans son patelin, pour le meilleur et surtout pour le pire. Aussi Lothaire Bluteau dans la peau du fou du village, témoin de tout.

Pour les curieux, le film est en intégralité sur YouTube.

Anne Hébert, 1916-2000

Portrait documentaire de Jacques Godbout (2000)

Jacques Godbout, qui a été proche d'Anne Hébert, a offert après sa mort ce beau portrait, très respectueux (et même un peu guindé), dans lequel il trace le parcours de sa mystérieuse amie qu'il vouvoie toujours, le tout supporté par des images d'archives et des témoignages, ainsi qu'un coup d'oeil sur ses lieux d'inspiration.

À voir sur le site de l'ONF.

Le torrent

Film de Simon Lavoie (2012)

Preuve de la pertinence de cette célèbre nouvelle publiée en 1950, Simon Lavoie en a fait une lecture passionnée dans sa magnifique adaptation de 2012. Véritable métaphore de l'enfermement, voire de la castration de l'instinct de vie que cette histoire de François Perreault, élevé sous le joug terrible de sa mère qui veut en faire un prêtre pour laver son propre péché de jeunesse. Le cinéaste rend ici un bel hommage à la poésie d'Anne Hébert, transposée dans toute sa force.

Les activités du centenaire

Colloque international - Anne Hébert, le centenaire.

Avec en plus l'exposition La détermination d'un regard : archives littéraires et oeuvres d'art de Saint-Denys Garneau

À Sherbrooke et à Montréal, du 7 au 9 juin.

Colloque des poètes sur l'oeuvre d'Anne Hébert - « Leçon de ténèbres : Anne Hébert, un poème à la fois »

Avec le spectacle interdisciplinaire Hector et Anne

Au Festival de la poésie de Montréal, les 2 et 3 juin.

L'incontournable édition critique

Toute l'oeuvre d'Anne Hébert a été rééditée dans une superbe édition critique en cinq tomes aux Presses de l'Université de Montréal, l'équivalent au Québec de La Pléiade, devenue la référence absolue pour les spécialistes. Cinq questions à Nathalie Watteyne, directrice du Centre Anne-Hébert de l'Université de Sherbrooke, et qui a piloté en parallèle pendant des années cet ambitieux projet.

Quelle est la réception de cette édition critique, au terme de ce grand travail collectif ?

Chez les chercheurs comme chez les étudiants, c'est devenu un incontournable. Quand on fait un mémoire ou une thèse, je vois mal comment on ne pourrait pas aller du côté de l'édition critique. Ce qui est curieux, c'est que c'est le premier tome, consacré à sa poésie, qui a suscité le plus d'engouement, et non seulement chez les chercheurs. Ce travail a été un peu une folie pendant 11 ans, je ne savais pas dans quoi je m'embarquais !

Quelle est la principale découverte que vous avez faite pendant toutes ces années dans les archives d'Anne Hébert ?

La principale découverte, qui fera l'objet du colloque international, est cette unité et cette cohérence dans l'oeuvre. Même quand Anne Hébert ne publiait pas de poésie, elle écrivait des poèmes tout le temps. Entre chaque roman, il y a un retour soit à la poésie, soit au théâtre, elle choisit des formes brèves après les grands romans, elle n'arrête jamais d'écrire. On sent aussi un sentiment d'urgence dans les 10 dernières années de sa vie. C'est très certainement sa période d'écriture la plus intense.

De quelle façon a-t-elle influencé la littérature québécoise, à votre avis ?

De plusieurs façons. L'écriture des femmes, d'abord. De dire le désir comme elle l'a fait, c'est sûr que ça donnait la possibilité à bien d'autres femmes de prendre la parole. À partir du Tombeau des rois en poésie jusqu'à Mystère de la parole, il y a une métamorphose qui s'opère. On voit la même chose entre les romans Les chambres de bois, Kamouraska etLes enfants du sabbat. Elle pourrait tenter de reproduire une forme dans laquelle elle excelle, mais elle choisit d'aller complètement ailleurs. Elle est une pionnière, et parce qu'elle a publié en France et reçu des prix, elle donne aussi une fierté aux Québécois. C'est une véritable écrivaine, dans tous les sens du terme, elle invente toujours des formes neuves et toute sa vie elle a suivi ses personnages en imagination. Plutôt que d'avoir une idéologie au service de l'oeuvre, elle suit la dictée de l'inconscient pour comprendre la logique des personnages qui l'ont habitée toute sa vie.

Quel est l'héritage d'Anne Hébert aujourd'hui ? Est-elle encore très lue ?

Elle n'est pas lue de la façon qu'on l'aurait souhaité dans les écoles secondaires et les cégeps. Je ne crois pas que cela fonctionne très bien, avec notre jeunesse actuelle, quand c'est imposé comme un classique. Peut-être est-elle lue un peu plus tard. Par contre, ce qui est très intéressant, c'est que nous avons des étudiants et étudiantes étrangers, du Japon ou de l'Italie, qui sont fascinés par l'écriture d'Anne Hébert et qui font des thèses. Je pense que c'est lorsqu'on est sensible à l'écriture, quand on est déjà dans une énergie littéraire, qu'on dévore avec fascination l'oeuvre d'Anne Hébert.

On célébrera aussi bientôt le 20e anniversaire du Centre Anne-Hébert. Que représente ce lieu ?

Au Québec, il n'y a rien qui soit comparable. On peut déposer des archives d'écrivains, mais s'il n'y a pas de chercheurs qui vont dans les centres d'archives, il n'y a pas de travaux. Elle a donné ses manuscrits et ses carnets à ce centre d'études consacré à son oeuvre. Nous avons fait des colloques, publié les cahiers Anne Hébert, organisé des expositions... L'édition critique est un projet interuniversitaire pour lequel j'ai quitté temporairement la direction du centre, mais nous avions une documentation exhaustive pour faire ce travail. Nous nous consacrons présentement au centenaire mais après, nous allons la laisser un peu tranquille. À un moment donné, il ne faut pas faire en sorte de desservir l'oeuvre. Tout en n'oubliant jamais Anne Hébert, bien sûr, nous allons travailler très fort dans les prochaines années, selon l'expertise que nous avons développée au fil des ans, sur l'écriture au féminin dans une perspective génétique. Des écrivaines importantes ont accepté de nous donner leurs archives - je ne peux pas confirmer les noms pour l'instant. Je considère que j'ai fait mon travail, après ce centenaire, mais je vais toujours rester fascinée par Anne Hébert.

Belles éditions

Les oeuvres complètes d'Anne Hébert, en cinq tomes : Poésie, Romans (1958-1970), Romans (1975-1982), Romans (1988-1999) et Théâtre, nouvelles et proses diverses. Collection Bibliothèque du Nouveau Monde des Presses de l'Université de Montréal.

Les songes en équilibre, Hurtubise. Jolie édition limitée du premier recueil de poésie d'Anne Hébert, difficile à trouver. Publiée en 2010 pour les 50 ans des éditions Hurtubise.

Album Anne Hébert, de Bernard Chassé et de Nathalie Watteyne, chez Fides. Comme pour Gabrielle Roy et Gaston Miron, Anne Hébert aura droit à son album de photos et de documents qui retracent les grands moments de sa vie. Ce beau livre sera en librairie le 6 juin.