Il a fait sourire, puis rire, les critiques et chroniqueurs (ce n'est pas habituel). Il a donné aussi une leçon de composition, de mise en scène, d'intrigue bien menée (en plus d'une leçon d'écriture).

C'est une histoire d'amour, comme toujours avec Foenkinos, qui s'intéresse aux difficultés de ce sentiment bizarre. À l'aide de trois personnages (sans compter les autres) auxquels il arrive d'étranges aventures: Nathalie, dont le mari, François, fait du jogging et traverse une rue sans voir la voiture qui le massacre et le tue.

Épouvantable chagrin pour Nathalie, qui l'amène à ne plus rien vouloir ni savoir des hommes en général ni en particulier. Mais il y a l'un de ses employés, Marcus, Suédois de son métier, rigide, tendre, manieur de métaphores curieuses et nordiques comme pas possible.

Ce Marcus qui est repoussé par Nathalie finit un jour par se faire embrasser avec fougue. Surprise des deux partenaires, Nathalie n'en revient pas, Marcus non plus qui va se jeter à l'eau - c'est-à-dire à la poursuite de ce baiser volé.

Étrange relation entre Marcus et Nathalie, au bureau où tout le monde les regarde, ne comprenant pas cette relation entre la belle et le vilain, la patronne et l'employé.

Le scénario se complique avec tendresse et humour, tellement qu'on vous souhaite de lire ce roman farfelu où toutes sortes de surprises vont vous plonger dans le surréalisme le plus pur. C'est excellent.

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LA DÉLICATESSE. DAVID FOENKINOS. GALLIMARD, 201 pages, 29,50 $.