Son nom a peut-être sombré dans l’oubli, mais la vie de l’inventeur français Augustin Mouchot était digne d’un roman. Bien que ses travaux et ses recherches aient mené à d’importantes innovations dans le domaine de l’énergie solaire, cet enseignant de mathématiques n’aura connu que quelques brefs instants de gloire.

On découvre ainsi comment sa santé fragile, sa nature renfermée et la succession de revers qu’il a essuyés durant sa carrière en ont fait un génie de l’ombre. On a beau ne jamais avoir entendu parler de lui ou ne pas s’intéresser le moins du monde aux révolutions scientifiques qui ont ponctué le XIXe siècle, on se prend rapidement d’affection pour le personnage, dont la détermination à surmonter les embûches fait de lui un modèle de persévérance — au point qu’on finit par suivre la succession de hauts et de bas qui ont constitué sa vie avec grand intérêt.

L’auteur, qui s’est retrouvé dans la deuxième sélection des prix Femina de cet automne pour ce titre, réussit ainsi le pari de lui redonner un peu de lumière à travers le récit captivant de ses débuts, jusqu’à ses derniers jours. Et on n’en ressort que plus instruits sur un pan de l’histoire scientifique dont les échos nous parviennent encore à ce jour.

L’inventeur

L’inventeur

Rivages

208 pages

7,5/10