Un vent post-pandémique souffle sur le Salon du livre de Montréal cette année, notamment avec une foule de nouveautés et la venue d’auteurs étrangers pour la première fois depuis 2019. Dès le 11 novembre, un grand nombre d’activités sont prévues dans divers lieux de la métropole ainsi qu’en ligne, alors que le Palais des congrès accueillera cette 45e édition du 23 au 27 novembre, dans un espace plus grand et tout aussi aéré que l’an dernier.

« Comment rendre l’expérience du Salon du livre plus riche ? », se demande chaque année le directeur général du Salon du livre de Montréal, Olivier Gougeon, depuis qu’il est arrivé en poste, en 2018.

Avec de « petites poches d’innovation » qui viennent dynamiser l’expérience, à son avis, une programmation riche en contrastes ou encore des lectures surprises — nouveauté de cette année.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Le directeur général du Salon du livre de Montréal, Olivier Gougeon

« La majorité des visiteurs viennent au Salon pour vivre une expérience, assister à un évènement et rencontrer leurs auteurs. On s’est dit que cet élément de surprise était important et il est présent dans plusieurs activités du Salon cette année, dit Olivier Gougeon. Et une des façons de surprendre, c’est d’avoir, au détour d’une allée, une lecture qui serait faite par un auteur qu’on connaît ou qu’on ne connaît pas, et qui ne serait pas annoncée [d’avance]. »

Cet élément de surprise, on le retrouve jusque dans la trentaine de tables rondes qui sont prévues durant les cinq jours du Salon, ajoute le directeur général.

C’est plus subtil, mais l’idée était de faire en sorte que des autrices et des auteurs qui ont des intérêts différents, qui viennent de domaines d’écriture et d’horizons différents se rencontrent.

Olivier Gougeon, directeur général du Salon du livre de Montréal

Ainsi, Éric-Emmanuel Schmitt, Ariane Gélinas, Benoît Côté et Christian Quesnel seront réunis à l’occasion de la table ronde « Et si l’Histoire ne s’était pas passée comme ça… », tandis que Marina Orsini, Simon Boulerice et Bernard Lavallée invitent les lecteurs à « Lire entre les lignes des aliments », entre autres.

Quand les livres prennent corps

Le thème du Salon, cette année, c’est « prendre corps », car la lecture — comme l’écriture —, explique Olivier Gougeon, est avant tout un acte physique qui passe par le corps. « Un livre qui nous plaît beaucoup, ça se manifeste par une réaction émotive, par une sensation physique qui nous marque, nous habite. Les livres prennent corps en nous. »

« Entendre la voix des auteurs à travers leur texte, c’est quelque chose qui est important aussi », ajoute-t-il. C’est pourquoi la formule des cabarets revient cette année pour quatre soirs, dès 19 h, du mercredi au samedi à l’Agora (où l’on peut même prendre un verre en assistant à l’évènement).

Le premier cabaret aura d’ailleurs pour thématique la Mémoire vivante, sorte de spectacle hommage à des voix littéraires québécoises qui nous ont quittés dernièrement — Marie-Claire Blais, François Blais, Serge Bouchard et Simon Roy.

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

Martha Wainwright

Parmi les auteurs d’ici qui seront au Salon, notons la présence d’Anaïs Barbeau-Lavalette, Chrystine Brouillet, Dany Laferrière, Heather O’Neill, Michel Jean, Patrick Senécal et Rodney St-Éloi. Cœur de Pirate, Daniel Bélanger, Farah Alibay, Mariana Mazza et Martha Wainwright seront aussi de la partie à l’occasion de la parution de leur plus récent livre.

Quelques auteurs étrangers seront également de passage dans la métropole pour l’évènement, dont deux des finalistes du prix Goncourt qui sera remis jeudi, Makenzy Orcel et Giuliano da Empoli.

Des activités pour tous

Cette année, le Salon occupera l’entièreté du deuxième niveau du Palais des congrès dans le but d’accueillir un plus grand nombre d’exposants, souligne Olivier Gougeon, qui suggère aux visiteurs de ne pas hésiter à sortir se promener dans le quartier entre les rencontres.

Autre nouveauté de cette année, un espace sera spécialement aménagé pour accueillir des lecteurs autour du club de lecture qui sera mis sur pied par l’entremise de la plateforme Braindate. Les plus petits auront droit de leur côté à des heures du conte ainsi qu’à des ateliers prévus dans l’Espace jeunesse.

Ceux qui ne pourront se déplacer fin novembre au centre-ville auront droit à plus de 70 activités, dès le 11 novembre, dans différents quartiers de la ville, dont Montréal-Nord, l’arrondissement qui sera mis en lumière cette année avec son propre stand au Palais des congrès.

Et pour ceux qui préfèrent éviter « la cohue du week-end » au Salon, le directeur général insiste sur le fait que les après-midi sont généralement plus tranquilles, en particulier le mercredi et le jeudi. « C’est un bon moment pour déambuler dans les allées plus calmement ; et la programmation n’est pas moins riche », conclut-il.

Consultez le site du Salon du livre de Montréal