C’est une affaire bien étrange qui attend le détective Paul Tremblay à Montréal : bien qu’en parfaite santé, des enfants tombent endormis et ne se réveillent pas. Il ne semble pas y avoir de liens entre eux. Et puis, d’étranges petits crabes noirs envahissent les rues de la métropole québécoise. Les deux évènements sont-ils liés ?

Une jeune femme, Clémence Gripari, qui a délaissé l’étude des rétrovirus pour reprendre la bouquinerie de son père, se trouve mêlée à l’enquête bien malgré elle.

L’auteur d’Une porte au fond de la forêt, Guillaume Bollée, en est à son premier roman. Ce médecin spécialisé en néphrologie nous mène dans une direction totalement imprévue. En effet, au fil des pages, ce qui semblait un polar classique prend un aspect un peu plus fantastique, peut-être même poétique.

Pour apprécier, il faut être capable d’écarter son côté rationnel, ce qui n’est pas nécessairement au goût de tous. L’écriture est correcte, les personnages sont bien dessinés, le dénouement est relativement satisfaisant : on n’en sort pas totalement convaincu. Par contre, un dernier rebondissement, inattendu, permet de boucler la boucle et de se réconcilier avec la proposition de l’auteur.

Une porte au fond de la forêt

Une porte au fond de la forêt

Flammarion Québec

258 pages

5,5/10