Durant tout le mois de juillet, des libraires nous confient quelles sont leurs lectures incontournables du moment. Cette semaine : Gabriella Garbeau, fondatrice de la librairie Racines, qui nous fait découvrir trois titres pour réfléchir à notre rapport avec la nature, l’environnement et la terre.

Debout comme un grand cèdre

« C’est un livre jeunesse écrit par une conteuse autochtone, avec un glossaire de mots en français et dans deux langues autochtones. Il parle de notre responsabilité par rapport à la terre, de la préservation de la planète, de respect des animaux, de toute la gratitude qu’on doit avoir envers cette terre qui nous nourrit. Ce sont des valeurs que j’essaie d’inculquer à mon fils et je les trouve beaucoup dans les livres jeunesse autochtones. […] L’autrice écrit : “Nous remercions la terre qui prend soin de nous.” Ça permet de lancer de belles conversations. C’est un beau livre que j’aime beaucoup, d’une maison d’édition importante qui publie des livres autochtones. »

Debout comme un grand cèdre

Debout comme un grand cèdre

Éditions Hannenorak

Seize temps noirs pour apprendre à dire kuei

« J’adore la dernière phrase du livre : “Le reste, nous l’improviserons ensemble.” Ç’a été pour moi une espèce de cours d’histoire qui m’a poussée à faire des recherches. Il y avait des noms que je connaissais, mais d’autres moins, comme le premier esclave noir au pays. C’est très actuel comme propos. L’auteur fait des liens entre la résistance de Kanesatake et Black Lives Matter, les luttes croisées. J’aime qu’il parle de soutien, de guérison entre nos communautés, de rebâtir des relations de solidarité entre les différentes communautés racisées et autochtones. […] Même si, en tant que personne racisée, on se sent moins concernée [par les débats sur le territoire], on a été accueillis sur ces terres non cédées. »

Seize temps noirs pour apprendre à dire kuei

Seize temps noirs pour apprendre à dire kuei

Mémoire d’encrier

There’s Something in the Water

« Il y a un film documentaire qui a été fait sur ce livre, mais j’aimerais pouvoir lire plus sur le racisme environnemental en français. Ce qui est intéressant, c’est l’intersection entre le racisme et l’environnement, le capitalisme, comment toutes ces choses-là sont croisées. L’autrice parle de la façon dont les choses sont gérées sur certains territoires, du fait que certaines communautés autochtones n’ont pas d’eau potable et de la façon dont on déplace des gens. Quand il y a des crises environnementales, ça touche particulièrement les communautés racisées. Elle parle aussi d’Africville, cette communauté noire [au nord d’Halifax] qui a été effacée et relocalisée, et des différents combats contre le racisme environnemental au Canada. »

There’s Something in the Water

There’s Something in the Water

Fernwood Publishing