Élise Lagacé aime les histoires d’amour et les comédies romantiques. Rencontre avec l’autrice d’Une chance qu’on s’aime, 1. Chère Dolorès, premier volet d’une trilogie sur une femme qui voit sa vie chamboulée. Une lecture parfaite, tout en humour, pour les beaux jours qui s’annoncent.

L’autrice adore aussi les vaudevilles, les portes qui claquent, les surprises et les rebondissements. C’est ce qui nous attend dans Chère Dolorès, premier volet d’une trilogie, qui nous plonge dans l’univers de Dolorès, une femme qui, en apparence, mène une vie parfaite.

Mère de trois garçons, Atlas, Orion et Hermès, elle est en couple avec Franck, superstar égocentrique de cinéma, et vit dans une grande et belle maison. Sa vie bascule lorsqu’il lui annonce qu’il souhaite réorienter leur couple pour vivre une relation ouverte, avec d’autres femmes, et veut se séparer. Dolorès retourne alors dans son village natal qu’elle a quitté il y a 20 ans, et accepte le garage que son père lui a légué. Ce déménagement provoque un électrochoc dans le village qui ne voit pas d’un bon œil le retour de la Dolorès de la grande ville. « Dolorès est une femme très entière, envahissante, propriétaire d’un garage qui porte des talons hauts en velours en réparant les voitures », s’exclame l’autrice Élise Lagacé que nous avons rencontrée.

Raconter la quarantaine

Les thèmes explorés par l’autrice Élise Lagacé sont nombreux : la famille qu’on quitte, le couple qui va mal, la crise de la quarantaine, les responsabilités qu’on fuit et la vie à la campagne. « J’ai grandi à la campagne et j’habite au nord de Joliette, dans Lanaudière. Il y a un vrai esprit de communauté, c’est très fort, on est tous liés les uns aux autres, un peu comme une grande famille. Il y a une entraide, une acceptation totale de l’autre, ce qu’on retrouve dans mon roman. On vit dans de vieilles maisons, on se connaît tous. Il y a évidemment des relations amour-haine, des jalousies et des gens qui envient la vie des autres », explique-t-elle.

Cette vie, justement, faite d’imprévus, de bonnes et de mauvaises surprises, est parfois pénible, surtout quand il faut prendre des décisions difficiles. Et quand on entre dans la quarantaine, qu’on a trois enfants et des responsabilités, on a parfois envie de tout abandonner.

J’ai eu ce besoin de raconter mon entrée dans la quarantaine, l’âge que j’ai toujours perçu comme la date de péremption des femmes. Plus jeune, je me souviens d’un ami qui avait la quarantaine qui me disait qu’il n’aimait pas les femmes de son âge, car le matin il trouvait qu’elles faisaient dur… Ça m’a tellement marquée, c’est terrible.

Élise Lagacé

« Je me disais, ça va m’arriver, à moi aussi. Alors que maintenant, j’ai 42 ans et je suis tellement mieux dans ma peau que je ne l’étais à 25 ans. Et les femmes sont tellement plus épanouies. On se libère de tout, on sait ce qu’on veut, on a du fun, on s’assume. C’est ce que j’ai fait pendant l’écriture de cette trilogie. Une chance qu’on s’aime, c’est le titre ! Est-ce qu’on peut arrêter de s’entredéchirer et s’aimer ! »

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Élise Lagacé, autrice d’Une chance qu’on s’aime

Élise Lagacé a travaillé longtemps dans différentes maisons d’édition à titre d’éditrice ou à la promotion. Elle confie qu’elle a de la difficulté à se mettre de l’avant. « Ça m’a pris du temps. Écrire a toujours été mon but, c’est ma vie, c’est qui je suis, ça fait partie de moi. J’aime raconter des histoires, je suis habitée par mes personnages qui me surprennent parfois. J’ai plein d’idées et c’est pour ça que c’est une trilogie. »

Elle promet qu’avec ce livre, qui est son deuxième roman, le lecteur va s’amuser (on confirme !) et que la suite est prometteuse, ses personnages étant incontrôlables. « J’aime la littérature qui divertit, qui fait réfléchir en même temps, j’aime que la lecture se déroule dans le plaisir et dans la joie ! »

Dolorès en chansons

La musique prend une place toute particulière dans ce roman puisque chaque chapitre correspond au titre d’une chanson. Le profil DJ Dollie a été créé sur Spotify et Deezer, et on retrouve sur la liste Chère Dolorès ses 50 chansons. Un choix très varié qui va de Julien Clerc à Lionel Richie en passant par Missy Elliott, The Beatles et Robert Charlebois. « C’est un élément paralittéraire. Je trouve ça intéressant de nourrir le texte par de la musique, c’est une façon de créer un vrai univers pour le personnage de Dolorès, qui était DJ. »

Une chance qu’on s’aime, 1. Chère Dolorès

Une chance qu’on s’aime, 1. Chère Dolorès

Éditions Édito

336 pages