Voici une sélection de dix titres traduits en français parmi les plus prometteurs de cette rentrée d’hiver 2021.

Les Vilaines, de Camila Sosa Villada

En Argentine, le nom de Camila Sosa Villada est connu. Auteure de cinq romans, cette actrice et chanteuse a eu une vie bien remplie. Elle a été prostituée, femme de chambre, vendeuse de rue. Cette expérience teinte ses romans, qui sont reconnus pour sonner vrai. Dans Les vilaines, son premier livre, elle raconte l’adoption d’un bébé par une communauté de personnes trans. Un roman avec des accents fantastiques (on est en Amérique du Sud, après tout) qu’on a très hâte de découvrir.

Traduit de l’espagnol (Argentine) par Laura Alcoba
Métailié Février

Héritage, de Dani Shapiro

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Héritage, de Dani Shapiro

En se soumettant à un test d’ADN, la romancière américaine Dani Shapiro ne se doutait pas de ce qu’elle allait découvrir, à savoir qu’elle n’était pas la fille de son père et, donc, qu’elle n’était pas d’ascendance juive. En effet, l’homme qu’elle croyait être son père, Paul Shapiro, était le pilier de la communauté juive orthodoxe new-yorkaise. Elle fait le récit de cette découverte et de sa quête pour mieux comprendre le secret entourant sa naissance dans un texte très sensible qui sera adapté pour le cinéma prochainement.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Clotilde Meyer
les arènes
Février

Nos secrets trop bien gardés, de Lara Prescott

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Nos secrets trop bien gardés, de Lara Prescott

Pour ce roman, Lara Prescott s’est inspirée de faits réels. Au début du XXsiècle, la CIA a tenté de faire entrer à l’Est le célèbre roman de Boris Pasternak, Docteur Jivago. Au-delà de l’histoire d’amour, le livre de Pasternak était aussi une critique de la révolution d’Octobre, et la CIA espérait qu’il aurait un impact sur les mentalités. Une histoire d’espionnage palpitante au centre de laquelle les femmes jouent un rôle crucial.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Christel Gaillard-Paris
Robert Laffont
Février

Le colibri, de Sandro Veronesi

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Le colibri, de Sandro Veronesi

Son roman Chaos calme l’a fait connaître partout dans le monde. Ses livres suivants ont peut-être été moins remarqués, mais il a remporté l’équivalent du Goncourt italien avec celui-ci en 2019. Le colibri, c’est l’histoire de Marco, ophtalmologue de Florence dont la vie s’effrite tranquillement. Mais celui qui soigne les yeux des autres gagnerait à ouvrir les siens. Un roman sur la condition humaine salué par la critique, et qu’on a très hâte de découvrir.

Traduit de l’italien par Dominique Vittoz
Grasset
Février

Un bref instant de splendeur, d’Ocean Vuong

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Un bref instant de splendeur, d’Ocean Vuong

Ocean Vuong était déjà un poète reconnu (certains le comparent à Emily Dickinson) lorsqu’il a publié son premier roman, salué unanimement par la critique aux États-Unis. Petit-fils d’une Vietnamienne et d’un militaire américain, Vuong a imaginé son roman comme une lettre à sa mère (lettre qu’elle ne peut pas lire, car elle est analphabète). Dans ce texte magnifique, Vuong revient sur l’histoire de sa famille au Viêtnam, la guerre, son homosexualité, sa difficile intégration aux États-Unis et sa rédemption par l’écriture. Du grand art.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Marguerite Capelle
Gallimard
Février

The White Darkness, de David Grann

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The White Darkness, de David Grann

En 2018, le journaliste David Grann publie dans le magazine The New Yorker un très long et magnifique reportage sur l’explorateur britannique Henry Worsley. Cet officier britannique est obsédé par l’explorateur Ernest Shackleton et rêve de se rendre comme lui en Antarctique. Il ira accompagné de deux autres personnes en 2008, puis seul en 2015, alors qu’il est âgé de 55 ans. Une expédition souffrante qui se terminera mal. Grann, qui est un excellent conteur, nous fait découvrir cet homme hors du commun.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Johan-Frédérik Hel Guedj
Éditions du sous-sol Mars

L’hôtel de verre, d’Emily St. John Mandel

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L’hôtel de verre, d’Emily St. John Mandel

L’auteure de Station Eleven nous revient avec une histoire mystérieuse qui se déroule en pleine nature, dans l’île de Vancouver. Un milliardaire fait une proposition à une jeune femme qui travaille au bar de son hôtel. Cette rencontre va bouleverser la vie de cette dernière, et pas pour le mieux. On dit de ce roman qu’il est inspiré de l’affaire Madoff, cet homme d’affaires américain qui purge une peine de prison après avoir ruiné des centaines de personnes avec un stratagème basé sur une pyramide de Ponzi. Intrigant.

Traduit de l’anglais (Canada) par Gérard de Chergé
Alto
Mars

Queenie, de Candice Carty-Williams

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Queenie, de Candice Carty-Williams

On dit de ce roman qu’il est un croisement entre Bridget Jones’s Diary et Americanah. Déjà, c’est prometteur. Queenie est une jeune Londonienne de 25 ans avec des racines britanniques et jamaïcaines. Journaliste dans un quotidien, elle se soigne d’une peine d’amour avec des relations décevantes. Elle est aussi en pleine crise de la vingtaine, l’âge où on tente de savoir qui on est. Gageons que l’histoire de Queenie, qui a reçu d’excellentes critiques à sa sortie en anglais, se retrouvera un jour sur nos écrans.

Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Christine Barbaste
Calmann-Lévy Mars

26 nœuds, de Bindu Suresh

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26 nœuds, de Bindu Suresh

C’est avant tout l’histoire de cette auteure qui a piqué notre curiosité : née au pays de Galles de parents indiens, Bindu Suresh a vécu à plusieurs endroits dans le monde, étudié en journalisme à l’Université Columbia, fait un stage à The Gazette, étudié la médecine à l’Université McGill, vécu en Chine pour suivre son mari diplomate, travaillé comme médecin à Val-d’Or ainsi qu’à l’unité de soins intensifs pour nouveau-nés du Children’s Hospital. Comme si ce n’était pas suffisant, son premier roman, paru en anglais en 2019, et qui se déroule à Montréal, a été salué comme un début littéraire remarquable. Ah, et elle a aussi deux jeunes enfants ! Bref, une surdouée qu’on a hâte de découvrir.

Traduit de l’anglais (Canada) par Daniel Grenier Marchand de feuilles
Mars

Mémoires flous, de Jim Carrey et Dana Vachon

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Mémoires flous, de Jim Carrey et Dana Vachon

Roman autobiographique de ce grand acteur qu’on ne voit pas assez souvent, Mémoires flous raconte l’histoire de… Jim Carrey, acteur célèbre qui souffre de solitude. Un jour, il fait la rencontre de Géorgie et espère, qui sait, que cette histoire d’amour sera la bonne. En filigrane, Jim travaille sur un scénario avec son complice Charlie Kaufman. Réalité et fiction s’entrecroisent dans ce roman écrit à quatre mains avec l’auteur Dana Vachon qu’on peut lire à l’occasion dans Vanity Fair ou le New York Times.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Sabine Porte
Seuil Avril

* À noter qu’en raison des mesures sanitaires en cours, certaines publications peuvent être reportées ou retardées.