Cet ouvrage n’est pas de la plus grande fraîcheur. Ces entretiens du grand historien américain avec le journaliste Ray Suarez remontent à 2007.

Zinn est mort en 2010. N’empêche. Dans la foulée des derniers mois d’une campagne présidentielle qui passera à l’histoire chez nos voisins du Sud, les propos de Zinn sont toujours pertinents. Ceux qui ont lu sa grande œuvre, Une histoire populaire des États-Unis, savent qu’il loge du côté des travailleurs, des anonymes, de tous ceux et celles ayant écrit l’histoire à leur façon sans être au sommet de la société et des institutions.

Cessons, dit-il dans ces entretiens, « d’écrire l’histoire par en haut ». Cherchons nos héros ailleurs qu’au sommet, car l’héroïsme, martèle-t-il, « est souvent synonyme d’exploitation, d’invasion ou d’abus ». Le livre se divise en trois segments : le commencement de l’Amérique, le XIXsiècle, le XXsiècle et au-delà.

★★★

Le pouvoir des oubliés de l’histoire, d’Howard Zinn, Agone, 144 pages