Originaire de Baie-Comeau, Maude, 32 ans, vit dans un appartement miteux à Mexico et joint difficilement les deux bouts avec une occupation de détective privé du genre Ace Ventura.

Lorsque son ex-belle-mère lui demande d’enquêter sur le suicide apparent de ses deux jeunes femmes de ménage, elle met le pied dans un panier de crabes.

On plonge dans l’intrigue avec amusement, charmé par un humour noir mordant et des réflexions, ici et là, qui trahissent une grande sagesse.

Sauf qu’on finit par rire de moins en moins, et finalement par ne plus rire du tout. C’est qu’il n’y a rien de drôle à aller fouiner dans une possible affaire de meurtre au Mexique, surtout quand les cartels sont impliqués — et ils le sont presque toujours.

Louis Carmain dépeint sans clichés la facette sombre du pays, celle des quartiers durs où l’on fait ce qu’on peut pour survivre.

C’est seulement dommage que ce troisième roman, qui arrive après deux titres salués par la critique, soit entaché par des coquilles qui lui donnent malheureusement un aspect peu fignolé.

★★★½

Les offrandes, de Louis Carmain, VLB éditeur, 480 pages.