Après l’intensiviste Gabriel Lemaire (Jean-Nicolas Verreault) de STAT, qui a émergé de son coma dans une brume de médicaments et d’insultes, un autre personnage pivot d’une série quotidienne est revenu d’entre les morts, cette fois-ci dans la grande finale d’Indéfendable, que TVA a relayée jeudi soir.

Oui, oui. L’alerte au divulgâcheur s’active ici vigoureusement comme la détective privée Claude Gagnon (Nathalie Madore) qui cherche un bout de laine dans une haie de cèdres.

Ça va ? Nostradumas et plusieurs fidèles d’Indéfendable l’avaient deviné : le criminaliste visqueux Frédéric Legrand (Martin-David Peters) n’est pas mort à la suite de la fusillade survenue avant la pause des Fêtes, sous les yeux horrifiés de la pauvre Inès Saïd (Nour Belkhiria).

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE TVA

Scène de l’épisode où MFrédéric Legrand (Martin-David Peters) a été touché lors d’une fusillade

MLegrand a plutôt été caché par la police dans le cadre de l’opération Dallas, une mission secrète pilotée par l’enquêteur Maxime Dubois (Mathieu Baron) et dont on ne sait à peu près rien.

Alors que les employés du cabinet Lapointe, Macdonald et Desjardins trinquaient notamment à leur victoire dans le procès de meurtre de la juge Clara Fortin (Josée Deschênes), le flic Maxime Dubois et la psychiatre Karine Lévesque (Marie-Ève Perron) ont pénétré dans la salle de réunion avec des faces d’enterrement. Vous allez avoir un choc assez violent, a prévenu la Dre Lévesque.

Et puis, bam, MLegrand, toujours vivant, comme dans le succès de Gerry Boulet, a franchi les portes et a scié les jambes de ses anciens camarades.

En résumé, MLegrand risquait d’être assassiné à sa sortie de l’hôpital et les agents de la Sûreté du Québec ont décidé de le retirer de la circulation, en simulant son décès, le temps de coffrer les responsables de l’attentat.

Seuls le fils de MLegrand et la mère de l’enfant ont été informés de la ruse. Donc, la maîtresse mafieuse de MLegrand, Jessica Renaud (Émilie Lajoie), n’a pas participé au stratagème, même si on l’a vue ranger deux grosses valises dans sa Jeep peu de temps après la fausse mort de son amant.

Ce dernier épisode bien compact de la première saison d’Indéfendable s’est conclu sur une autre rafale de balles, qui a impliqué Max Dubois et un faux policier qui a probablement enfilé la pire perruque de l’histoire de la télévision québécoise après celle de Daniel Lavoie dans la série sur Félix Leclerc.

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Mathieu Baron dans le rôle de l’enquêteur Maxime Dubois dans Indéfendable

Avec une fausse voiture de police, un faux uniforme, mais une vraie arme, le suspect a pénétré dans un café et a ouvert le feu sur les clients. Max se trouvait tout près et a été coincé dans l’échange de tirs. Les dernières images n’ont pas dévoilé si Max a été tué, blessé ou s’il a atteint le fou furieux. La suite en septembre.

Et qui était ce détraqué déguisé avec un costume de patrouilleur acheté sur Amazon ? Mystère. Le personnage, nouveau dans le feuilleton, s’appelle Luc Roberge (Joël Côté). Au départ, je pensais qu’il s’agissait de l’accro au crack Michel Murdoch (Simon Tanguay), qui voulait se venger de l’acquittement de la juge Fortin. Mais non.

La dernière semaine d’Indéfendable a également ramené un personnage phare du début du populaire téléroman de TVA : le psychiatre Martin Charbonneau (Christian Bégin). En attente de son procès, le DCharbonneau a reçu la visite de son ancien ami et procureur, André Lapointe (Michel Laperrière), et leur rencontre a tourné au vinaigre.

« Tu me lèves le cœur. T’es une ordure, Martin. Fallait que je te le dise », a lancé MLapointe au DCharbonneau, qui aurait agressé sa propre fille et plusieurs de ses patients, dont Pierre Poirier (Hubert Proulx), qui effectuait aussi un grand retour dans l’émission.

Même s’il a été esquissé à grands traits, j’aime beaucoup le personnage de la détective privée Claude Gagnon, une femme dégourdie à la langue bien pendue. Gagnon, qui appelle tout le monde par son nom de famille, ressort dans chacune des scènes où elle apparaît.

Des souhaits, maintenant, pour le deuxième chapitre d’Indéfendable ? Moins de Ti-Bill (Jean Maheux), plus de Sonia Cadet (Marilyse Bourke). Moins de cours de droit 101, plus de juge Linda Lareau (Annick Bergeron), aussi. Elle est excellente.

C’est la juge Lareau qui supervisait le procès de Clara Fortin, accusée puis acquittée du meurtre prémédité de son mari infidèle.

Et même s’il est détestable, le criminaliste Cédric Boileau (Peter Miller) alimente des intrigues croustillantes autant sur le plan professionnel (il représente des gangsters !) que personnel (Marie-Anne le déteste !). Nous le recroiserons à l’automne.

Parlant de Marie-Anne (Anne-Élisabeth Bossé), la nouvelle associée du bureau, elle a repris avec Max Dubois, l’ami d’enfance de son collègue Léo (Sébastien Delorme), avec qui elle l’a trompé. Ça serait cruel de tuer Max alors que Marie-Anne était prête à s’engager avec lui.

J’ai préféré STAT, mais je n’ai pas raté un seul des 120 épisodes d’Indéfendable cette année. Il y a eu des moments plus mous et longuets dans la deuxième moitié de la saison, mais rien d’impardonnable qui nous forcerait à démissionner comme la pauvre réceptionniste-criminologue Tatiana (Tatiana Zinga Botao).