Rouge, couleur passion, Coco Belliveau est la peintre de cette saison.

L’humoriste acadienne de 31 ans, la révélation de cette édition de Big Brother Célébrités, se positionne dangereusement pour filer en finale de la téléréalité de Noovo.

Encore dimanche soir, alors que la semaine rouge s’évaporait dans nos télés, les manœuvres secrètes de Coco pour pulvériser le puissant trio formé par Mona de Grenoble, Liliane Blanco-Binette et LeLouis Courchesne ont été couronnées de succès.

Avec le patron Zoé Duval, c’est Coco Belliveau qui a installé le piège qui s’est refermé sur ses deux anciens alliés de l’After-party, dont le redoutable LeLouis Courchesne, qui en menait large dans la maison-studio. Par contre, personne ne pleurera le départ d’Anas Hassouna. L’humoriste de 28 ans ne servait plus à rien dans la joute, à part piquer des roupillons.

C’est d’ailleurs une sieste qui a été fatale pour notre pauvre Anas. Il somnolait (encore) dans la chambre quand Coco Belliveau a exposé son plan machiavélique pour renverser le pouvoir. Si Anas avait entendu la conversation de Coco, il aurait pu sauver sa peau ou celle de son pote LeLouis, oupsi.

Elle camoufle bien ses traces, Coco. Elle ment, manipule et feint la déception sans se faire détester, bref, elle manœuvre avec aisance dans cet univers de rapaces et de demi-vérités. Faut aussi dire que Coco Belliveau, qui a vu toutes les saisons nord-américaines de Big Brother, connaît le jeu à l’endroit et à l’envers.

Prise de court, Mona de Grenoble fulminait de ne pas avoir été alertée du flip qui se tramait. Mona, qui offre les meilleures répliques dans le confessionnal, n’a pas à jouer la drag queen offensée. Elle-même a fomenté les éliminations crève-cœur de Benoît Gagnon et d’Alexandre Despatie. Elle sait que ces coups d’État s’orchestrent en catimini, pour surprendre les concurrents.

Causer des dommages, contre-attaquer et se venger, voilà comment Mona de Grenoble peut revenir dans le cercle des vainqueurs. Pas en s’apitoyant sur son sort et en se positionnant en victime.

Le couronnement de Marianne Verville comme patronne invisible compliquera la partie de Mona et Liliane, qui se battent maintenant contre Zoé, Marianne, Korine, Coco, Jemmy, Natalie et Marie-Christine. Sur les neuf derniers survivants, sept sont des femmes, adios le club des mâles.

Excellente à l’animation de cette émission, Marie-Mai avait enfilé son trench Mackage de cuir rouge pour conclure cette semaine au goût de sang de Big Brother Célébrités.

En comparaison avec les dix campeurs de Sortez-moi d’ici ! à TVA, on peut dire que les membres de Big Brother ne font pas pitié avec leur slop grisâtre et leurs lits à une place cordés dans une pièce aux couleurs psychédéliques.

Les vedettes de Sortez-moi d’ici !, qui a décollé dimanche soir contre Big Brother Célébrités, dorment en pleine jungle du Costa Rica, sans protection contre les intempéries, au milieu des serpents, des moustiques et d’autres bibittes gluantes.

Ce premier épisode, un savant mélange de Fort Boyard et Survivor, a été très efficace. La première cohorte a sauté dans l’aventure à partir d’un hélicoptère. Dans la deuxième vague, le gagnant de Révolution 3, Rahmane Belkebiche, ne connaissait ni Colette Provencher, ni Jean-François Mercier, ni Nathalie Simard, ce qui a provoqué de cocasses premières rencontres dans un décor de type Rainforest Cafe.

Pas certain encore de la formule à deux animateurs (en veston ?), qui ne paraît pas essentielle. Les deux derniers braves de Sortez-moi d’ici !, Andréanne A. Malette et Deano Clavet, débarqueront dans l’épisode de dimanche, moins punché, où Colette Provencher régurgitera son gruau dans une épreuve de plongée extrême.

PHOTO FOURNIE PAR LA PRODUCTION

Élysabeth Rivest et Marie-France Lantin

À La voix, la première ronde des duels a démarré en force dans l’équipe de Corneille avec un solide combat de divas sur I’m Every Woman de Chaka Khan. Élysabeth Rivest, 33 ans, a été repêchée par son coach, tandis que sa camarade Marie-France Lantin a été volée par Mario Pelchat.

C’est un bel ajout que le verdict des coachs, qui disposent d’un bouton affichant le gagnant, selon eux, de l’affrontement vocal. C’est rapide, convivial et dynamique.

Dans le dernier numéro de la soirée, le plus intense, Mario Pelchat a opposé ses deux meilleures artistes, Sophie Grenier et Steffy Beyong, sur la pièce Et bam de l’auteure-compositrice-interprète Mentissa. Il voulait évidemment en garder une (Steffy) et sauver l’autre (Sophie).

Cette stratégie aurait pu éclater au visage du bon Mario si Sophie Grenier, 17 ans, avait décidé de se réfugier chez Marc Dupré, qui a tenté de la voler à son coach d’origine.

À La voix, je grince toujours des dents quand j’entends deux francophones comme Mathieu Langlois et Vanessa Couture-Lacasse dire qu’ils n’ont jamais chanté en français, qu’ils trouvent ça difficile, comme s’il s’agissait d’un défi insurmontable de s’exprimer dans leur langue maternelle. Dans quel monde vivent-ils ? Corneille leur a proposé Croire en rien de Louis-Jean Cormier et c’est Vanessa, 29 ans, de Magog, qui a remporté le duel.

Marjo a employé le même stratagème que Mario Pelchat en couronnant son candidat Philippe Plourde, 21 ans, et en protégeant le perdant du duel sur Father and Son, Steven Grondin, 28 ans. Un drôle de choix, mais bon. Peut-être que Marjo est plus sensible à l’invisible, à tout ce qu’il y a à l’intérieur.