Maudit (bip) de (bip) que l’épisode de dimanche soir de Big Brother Célébrités a été fâchant, saint (bip) du (bip).

Construite dès le deuxième jour, l’alliance dominante de l’After-party a continué d’étêter tous ceux qui n’appartiennent pas au noyau original des neuf, expulsant ainsi Alexandre Despatie, victime d’un piège gros comme la table de cuisine, et Martin Larocque. Allô la prévisibilité.

Mais le moment qui a généré le plus de sacres à la casa Dumas revient à la diva Natalie Choquette, qui a fait le pire geste de cette saison de Big Brother Célébrités sur Noovo.

Sauvée par la designer Marie-Christine Lavoie dans le segment cruel de la « réaction en chaîne », la soprano a eu l’occasion inespérée de protéger Korine Côté ou Martin Larocque, deux alliés naturels pour elle. Enfin, le vent s’apprêtait à tourner dans la maison-studio.

Mais non. Natalie Choquette a joué aux chevalières, ce qu’elle a immédiatement regretté, en rescapant Liliane Blanco-Binette, qui l’avait aidée auparavant. Grave erreur.

Comme Liliane fait partie de l’équipe conquérante, elle a redirigé la série de protection vers son alliance, ce qui a débouché sur la mise en danger de Korine Côté et de Martin Larocque. Ce dernier a perdu à l’épreuve du puzzle flottant et a été renvoyé chez lui.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’ÉMISSION

Natalie Choquette

Si Natalie Choquette avait choisi Martin Larocque, il aurait renvoyé la balle à Korine Côté et un des neuf associés de l’After-party, cette « machine pas arrêtable », selon Mona de Grenoble, aurait automatiquement été éliminé. C’est désolant, vraiment, de constater que Natalie a si mal joué et si mal lu le jeu devant elle.

Le montage trompeur de l’émission a beaucoup contribué à ce que nous récitions collectivement un chapelet de mots d’église. Rien ne va plus dans l’After-party ! a d’abord annoncé le narrateur de la téléréalité. C’est la descente aux enfers de l’alliance majoritaire ! a enchaîné ce même narrateur, qui avait clairement le cerveau qui baignait dans la slop.

Non seulement l’After-party n’a pas éclaté, mais il se positionne encore mieux, avec Liliane comme patronne, pour faucher Marie-Christine ou Natalie. Bref, une autre semaine à assister aux manigances d’une clique de neuf personnes qui sortent leurs opposants un à un, sans surprise, ça s’annonce encore plus sacrant.

On voit que la production, prise malgré elle avec ce bloc monolithique, se décarcasse pour construire le début du commencement d’un (faux) suspense. Reste que le mur impénétrable de l’After-party, cofondé par le gourou de la secte LeLouis Courchesne, empêche toute forme de revirement imprévu.

Pour les joueurs à l’intérieur, c’est une police d’assurance efficace. Pour les téléspectateurs de l’extérieur, c’est un éteignoir total.

Roi du véto, Alexandre Despatie a été naïf de croire au plan de LeLouis Courchesne qui jurait vouloir se servir du plongeur olympique pour évincer Naïla Louidort. C’était crève-cœur de voir la mine déconfite d’Alex Despatie, le participant le plus loyal et sympathique de cette cuvée, quand il a compris la manipulation derrière son éjection.

Korine Côté a également eu un choc de (télé)réalité dimanche. Son alliance des Équeuteuses lui a tourné le dos. Il faut maintenant que Korine se venge et nous venge de cet After-party pour gens privilégiés, arrogants et présomptueux.

PHOTO BERTRAND EXERTIER, FOURNIE PAR LA PRODUCTION

Randy McGraw

Peu de pivots à La voix

Le talent a été en retard à La voix dimanche soir, comme Beyoncé à la remise des prix Grammy. Seulement deux numéros ont fait pivoter les quatre fauteuils des coachs du télé-crochet de TVA, soit le premier et le dernier.

Et la meilleure chanteuse de cette quatrième ronde d’auditions à l’aveugle, Sophie Grenier, 17 ans, d’Ottawa, a été gardée pour la fin. L’adolescente a été épatante et touchante avec sa reprise de L’oiseau de René Simard, une chanson que son père adore.

Mario Pelchat, qui a fondu en larmes pendant la prestation bien calibrée de Sophie Grenier, a ajouté une joueuse de fort calibre à son équipe. C’est évident que cette Sophie franchira plusieurs étapes de la compétition musicale.

Le premier concurrent à se lancer, Randy McGraw, 23 ans, de Tracadie, au Nouveau-Brunswick, a lui aussi réinterprété une pièce d’une autre génération, That’s All Right d’Elvis Presley. Avec quatre chaises retournées, Randy McGraw a opté pour Marc Dupré, qui a toujours apprécié les tonalités country.

Dans cet épisode très calme, nous avons eu droit à plusieurs repêchages à l’arraché, quand un seul coach enfonce son bouton rouge, quasiment par pitié. Avril Roy-Jensen, 19 ans, la fille de l’auteur-compositeur-interprète Tomas Jensen, n’a séduit que Marjo avec sa relecture de Je sais pas danser de Pomme.

Mario Pelchat a également été le seul à allumer sur Jephte Phelice, 22 ans, d’Haïti, qui a attaqué Les murs porteurs de Florent Pagny avec une voix très mature pour son âge.

Puis, Corneille a appuyé sur les dernières notes de Tourterelle de Paul Hébert pour empêcher Ashley Richard, 17 ans, de rentrer chez elle à Lavillette, au Nouveau-Brunswick.

Pour ceux qui n’ont pas replacé Mark Tebow, 45 ans, un participant de Star Académie en 2003, il portait alors son vrai nom, Marc-André Thibault. Il avait été retranché au premier gala. Sa coach Marjo l’amènera-t-elle ailleurs pour l’aider à se retrouver, baby ?