Oui, l’horaire télé déborde déjà de super séries à regarder, le catalogue extra garni de Netflix vous fait de l’œil, tout comme les 42 autres plateformes payantes bourrées d’émissions prestigieuses qui accumulent les prix.

Mais gardez-vous une petite heure par semaine pour Aller simple de Noovo, un captivant thriller qui emprunte autant à l’œuvre d’Agatha Christie qu’à une excellente série comme Only Murders in the Building de Disney+ ou à des films comme Knives Out, avec une touche plus sombre.

Message aux lecteurs qui ne trouvent pas Only Murders in the Building sur Disney+ : il faut retirer le filtre parental, qui bloque automatiquement les émissions dites pour adultes. De rien.

Donc, Aller simple. Ça démarre mercredi à 20 h sur Noovo contre Les enfants de la télé à Radio-Canada et Les moments parfaits à TVA. Trois propositions qui plairont à trois publics différents.

Si ça peut vous convaincre d’y jeter un œil, ou encore mieux les deux, sachez qu’Aller simple provient de l’efficace équipe derrière Épidémie et L’imposteur à TVA, soit les auteurs Bernard Dansereau, Annie Piérard et Étienne Piérard-Dansereau, de même que l’habile réalisateur Yan Lanouette Turgeon.

Après avoir vu les deux premiers épisodes lundi, j’aurais volontiers enfilé les quatre derniers pour résoudre cet intrigant mystère. Mais qui tire les ficelles dans ce jeu humain de Clue ? Pourquoi ces six personnes – plus une accompagnatrice de dernière minute – ont-elles été réunies dans ce voyage qui tourne au cauchemar ? Qui essaie de les punir pour leurs erreurs du passé ?

Voilà où réside le plaisir de visionner Aller simple, une minisérie où des protagonistes meurent très rapidement (ne vous attachez pas trop) et où aucun personnage ne montre son vrai visage. On cherche alors des indices, on s’attarde à tous les détails et on spécule sur qui a fait quoi et pourquoi dans cette histoire très bien tricotée.

Aller simple est une production-oignon, qui se dévoile couche par couche, avec des punchs à la fin de chacun des épisodes. C’est rudement attrayant.

Au départ, les six passagers d’Aller simple ne se connaissent pas. Ils se rencontrent sur le tarmac alors qu’ils s’apprêtent à monter dans un hélicoptère privé à destination de Val-Beaulac, un domaine appartenant à l’excentrique milliardaire Robert Beaulac (Germain Houde).

PHOTO YAN TURCOTTE, FOURNIE PAR NOOVO

Éric Bruneau incarne l’un des six passagers d’Aller simple.

Le groupe des six est composé d’un célèbre criminaliste (Éric Bruneau), d’une femme d’affaires prospère (Caroline Dhavernas), d’un ex-enquêteur au crime organisé (Samian), d’une directrice de marketing (Anie Pascale), d’un prof retraité de l’université (Luc Picard) et d’un marchand d’art (Rémi-Pierre Paquin). La septième voyageuse qui se greffe au noyau principal est « l’assistante » du marchand d’art, jouée par Nathalie Doummar.

Mais voilà, les heureux élus ne se poseront jamais à Val-Beaulac. Leur hélicoptère effectue un atterrissage « d’urgence » en plein bois et ils se réfugient dans un gros chalet à proximité. Sans réseau cellulaire, sans téléphone fixe et sans la radio de l’hélico, personne n’arrive à joindre les secours.

Vous comprenez ici qu’il ne s’agit pas d’un accident, mais bien d’un geste extrêmement bien planifié. Quelqu’un, quelque part, voulait réunir ces six personnes dans le chalet et les isoler du reste du monde extérieur. Qui, comment, pourquoi ? Le fun commence.

Rapidement, le huis clos sombre dans l’angoisse et la suspicion. Les personnalités se cognent et le passé des protagonistes, parfois montré en flashback, remonte à la surface.

Il y a un autre personnage pivot dans l’intrigue : le pilote d’hélicoptère (Marc Beaupré). Il ne regarde jamais les gens dans les yeux et refuse de répondre à la plus banale des questions. Très louche comme comportement.

Évidemment, la police mettra son nez dans la « disparition » de cet hélicoptère. Et l’enquêteuse affectée au dossier, campée par Anick Lemay, n’a pas idée du nid de guêpes dans lequel elle vient de taper. Très hâte de dévorer la suite.

Des nouveautés payantes

La première des Petits Tannants à Radio-Canada a rassemblé 821 000 téléspectateurs devant leur poste vendredi à 20 h. C’est un très bon score pour une case horaire moins fréquentée que celles du lundi ou du mardi à 20 h, par exemple.

Dimanche soir, la deuxième saison de Big Brother Célébrités a débuté avec une audience évaluée à 807 000 mordus, le plus gros score de la petite histoire de cette téléréalité. Il s’agit également d’un record d’écoute de la chaîne Noovo, toutes catégories confondues, depuis son lancement en août 2020.

La première diffusion de Big Brother Célébrités l’an dernier avait rallié 641 000 curieux. À TVA, le gala Célébration 2022 a été vu par 1 152 000 millionnaires de salon.