Aîné de neuf enfants d’universitaires congolais, Moridja a étudié dans les années 1990 à la réputée Académie des beaux-arts de Kinshasa. En 2003, il poursuit ses études en France. Il découvre à Nantes la photographie et élabore un style, un langage à partir de champs d’intérêt tels que l’identité, l’histoire, la politique et la religion.

En 2010, il remporte le Grand Prix Léopold Sédar Senghor de Dak’art, la biennale de l’art africain contemporain, avec deux créations évoquant l’esclavage, Union des États de 1848 à nos jours et Hymne à nous ou Eldorado, présenté à la Fondation Phi l’an dernier.

Moridja aurait pu rester en France. « J’adorais Jack Lang et la politique. J’avais rencontré Jean-Marc Hérault [maire de Nantes devenu premier ministre en 2012]. Il me conseillait de faire une formation en politique culturelle. J’aurais pu devenir directeur d’un centre culturel ou attaché d’ambassade. J’ai suivi ce master puis demandé la citoyenneté française. La France me l’a refusée. J’ai sorti la carte du monde et choisi le Canada. »

Arrivé au Québec en 2011, il s’est intégré en s’engageant dans des activités communautaires et en découvrant le milieu artistique. Représenté d’abord par la galeriste Joyce Yahouda, il l’est depuis 2019 par Hugues Charbonneau.