(Londres) Une nouvelle fresque murale de Banksy a attiré les foules dans une rue de Londres, lundi, avant même que l’insaisissable artiste ne confirme que l’œuvre était bel et bien de lui.

L’œuvre d’art couvre le mur d’un immeuble de quatre étages du quartier de Finsbury Park. On y voit un petit personnage tenant un boyau à pression à côté d’un véritable arbre. De la peinture verte a été pulvérisée sur le mur, reproduisant les feuilles absentes de l’arbre, qui a été considérablement émondé.

Banksy a revendiqué l’œuvre en publiant sur son compte Instagram officiel des photos du lieu « avant et après ».

La nouvelle attraction a attiré un flot de curieux, qui ont pris des photos et des égoportraits. Beaucoup ont vu un message environnemental dans l’œuvre d’art verte et vibrante, qui est apparue dimanche – le jour de la Saint-Patrick.

PHOTO ALASTAIR GRANT, ASSOCIATED PRESS

L’œuvre d’art du quartier de Finsbury Park couvre le mur d’un immeuble de quatre étages et montre un petit personnage tenant un boyau à pression à côté d’un véritable arbre. De la peinture verte a été pulvérisée sur le mur, reproduisant les feuilles absentes de l’arbre, qui a été considérablement coupé.

L’ancien chef du Parti travailliste Jeremy Corbyn, qui représente la région au Parlement, a soutenu que cette œuvre « incite les gens à s’arrêter et à penser : “Attendez. Nous vivons dans un seul monde. Nous vivons dans un seul environnement. Il est vulnérable et sur le point de subir de graves dommages qu’on y fait subir.” »

« La politique environnementale concerne les zones urbaines densément peuplées comme celle-ci, tout autant que les terres agricoles, les forêts et les haies », a-t-il ajouté.

Banksy, qui n’a jamais confirmé son identité complète, a commencé sa carrière en peignant ses œuvres sur des bâtiments à Bristol, en Angleterre, et est devenu l’un des artistes les plus connus dans le monde.

Dans ses œuvres espiègles et souvent satiriques, on a vu par exemple deux policiers s’embrassant, des policiers antiémeutes armés avec des visages de « bonhomme sourire » et un chimpanzé avec une pancarte portant les mots : « Riez maintenant, mais un jour, je serai aux commandes ».

Les œuvres de Banksy se sont vendues pour des millions de dollars aux enchères. Des peintures murales situées sur des sites extérieurs ont souvent été volées et certaines ont même été retirées par les propriétaires d’immeubles peu de temps après leur installation.

En décembre dernier, après que Banksy a apposé des drones militaires au pochoir sur un panneau d’arrêt dans le sud de Londres, un homme a été photographié en train de démonter le panneau. La police a ensuite arrêté deux hommes soupçonnés de vol et de dommages.

Cette dernière œuvre serait toutefois plus difficile à « démonter » puisque l’impact de la murale dépend de l’arbre voisin.

Alex Georgiou, dont la société est propriétaire du bâtiment, a été marqué par le fait que des foules viennent observer l’immeuble. « J’ai vraiment l’intention de garder (la murale) là et de laisser les gens en profiter, a-t-il assuré. Tout le monde l’aime, ce qui est génial. »

Geoff Gardner, qui s’est arrêté un moment en se rendant au travail lundi matin, a déclaré : « C’est bien de le voir avant qu’il ne soit vandalisé ».

« Je suppose que si quelqu’un vient et pulvérise de la peinture rouge dessus, on pourrait aussi appeler cela de l’art. »