(Montréal) Les quelque 200 professionnels de trois musées viennent de renouveler ensemble leur convention collective, et ce, pour une durée de six ans.

Ces professionnels sont des conservateurs, des chargés d’exposition, des analystes en informatique et des travailleurs à l’administration. Ils sont membres du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) et travaillent au Musée d’art contemporain, au Musée de la civilisation et au Musée national des beaux-arts.

Pour la première fois, le SPGQ a mené une négociation regroupée avec ces trois employeurs différents qui reçoivent leur cadre financier du Conseil du trésor.

« On a, dans notre approche, tenté d’inclure également Bibliothèque et Archives nationales (du Québec) et le Conseil des arts et des lettres, où on représente des professionnels. Pour nous, c’est tout le secteur culturel qu’on souhaitait amener à discuter à la même table », a relaté en entrevue mardi Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.

Mais les nouvelles conventions signées au cours des derniers jours concernent seulement ces trois musées.

« Ultimement, ce que ça a permis, c’est une uniformisation des structures salariales entre les différents musées pour des gens qui font le même travail : un conservateur au Musée de la civilisation ou au Musée d’art contemporain […] a un niveau d’expertise et de responsabilité qui est le même », même si les deux travaillent dans des domaines différents, a fait valoir M. Bouvrette.

Au plan salarial, les augmentations seront les mêmes que celles qu’avait obtenues le secteur public pour les années 2020 à 2023, soit 2 % par année. Pour les trois années suivantes, c’est une clause remorque qui a été obtenue – c’est-à-dire que ces travailleurs obtiendront les mêmes augmentations que ce que le secteur public obtiendra éventuellement.

Invitée à faire connaître son point de vue, la direction du Musée national des beaux-arts du Québec a commenté : « nous sommes satisfaits d’avoir conclu une entente avec le SPGQ qui répond aux demandes des deux parties. Les négociations se sont bien déroulées et la table regroupée des trois musées a permis une meilleure concertation des besoins du milieu muséal. »

Le SPGQ a également négocié des clauses touchant le traitement des victimes de violence conjugale et le télétravail.

« Des mesures de prévention, de soutien et d’accompagnement sont prévues pour les victimes et nous avons également obtenu une protection contre des mesures administratives et disciplinaires pour une période de six mois suivant la déclaration à l’employeur. L’objectif est d’éviter d’alourdir le fardeau de la personne victime de violence conjugale et de l’aider à s’en sortir, parce que malheureusement, le milieu de travail représente parfois le seul contact extérieur capable de lui venir en aide », a expliqué M. Bouvrette.