En levant l’ancre le 30 octobre prochain, le navire Insignia de la compagnie Ocenia Cruises marquera la fin d’une « très bonne » saison des croisières pour le Port de Montréal. Bilan préliminaire, une semaine avant la fermeture officielle de la saison 2023.

Selon les prévisions de l’Administration portuaire de Montréal (APM), 50 000 passagers internationaux auront posé le pied sur le sol de la métropole d’ici la fin de l’année. Cela représente une augmentation importante d’environ 32 % par rapport à 2022, où ce total était plutôt de 38 000.

Ce sont également 16 000 membres d’équipage qui seront montés à bord de ces navires, contre 13 000 durant la saison précédente.

On peut ainsi parler de « retour à la normale » après les étés pandémiques, affirme Renée Larouche, directrice des communications de l’APM.

Les compagnies qui y planifient une escale vendent généralement des croisières de luxe. Plusieurs de ces entreprises sont américaines, mais on en compte aussi en Europe (France, Allemagne, Angleterre) et finalement, une autre qui est établie à Singapour.

Toutes les compagnies régulières qui venaient à Montréal avant la pandémie sont de retour. Et de nouvelles compagnies ont prévu venir à Montréal dans un futur proche.

Renée Larouche, directrice des communications de l’Administration portuaire de Montréal

« Nous avons quelques itinéraires transatlantiques et quelques itinéraires vers les Grands Lacs. Mais la vaste majorité d’entre eux sont des trajets Canada–Nouvelle-Angleterre où les passagers embarquent à Montréal et débarquent à Boston ou New York, et où de nouveaux passagers embarquent pour venir à Montréal. »

La saison des croisières, qui avait débuté le 29 avril, a donc duré 185 jours – soit quelque six mois.

La fréquence des arrivées est basse jusqu’en août. Les mois qui sont les plus achalandés sont ceux de septembre et d’octobre, comme en témoignent la trentaine de navires sur une quarantaine qui ont effectué un arrêt à Montréal durant cette période.

Situation favorable

Questionnée par La Presse à savoir si elle connaissait des défis en particulier en ce qui a trait aux croisières, l’APM répond « non ».

Elle soutient notamment que l’inflation n’a pas eu d’impact sur la vente de billets : le taux moyen d’occupation des navires tourne autour de 90 %, comparativement à 74 % en 2022.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Le port de Montréal est reconnu pour accueillir des navires de la catégorie luxe qui transportent de 400 à 1200 passagers.

« La seule contrainte que nous avons (mais ce n’est pas un défi), c’est que les ponts entre Québec et Montréal limitent la taille des navires qui peuvent venir à Montréal », soutient Mme Larouche.

C’est pourquoi nous sommes reconnus comme étant surtout un port pour les navires de la catégorie luxe qui transportent de 400 à 1200 passagers, même si nous pouvons accueillir [des navires de] 2000 passagers.

Renée Larouche, directrice des communications de l’Administration portuaire de Montréal

À quelques occasions près, ces navires accostent simplement le temps d’une journée, comme il est coutume de le faire dans la plupart des croisières. D’autres, qui font exception à la règle, y passent parfois une ou deux nuits – mais jamais davantage.

Afin de dresser un portrait complet de la saison, l’APM prévoit faire paraître un bilan plus substantiel prochainement. Elle désire s’assurer que la saison soit bel et bien terminée avant de le diffuser.

En attendant, la direction du Port de Montréal est tout de même en mesure d’affirmer qu’elle s’attend à une légère augmentation du nombre de passagers pour 2024, prévoyant en accueillir 52 000.