Armées et révolutions sont généralement antagonistes, mais le fabricant québécois de valises de protection Nanuk les conjuguent en lançant une révolutionnaire valise de qualité militaire fabriquée en résine recyclée.

La NANUK-R « est la première valise de protection professionnelle qui est faite à partir de résine provenant de matière postconsommation », affirme José Chagnon, président-directeur général de Nanuk.

« On a un produit qui est développé de façon écoresponsable et qui a les mêmes certifications que les produits originaux, c’est-à-dire des certifications antichocs, des certifications pour l’eau, des certifications pour les vibrations. Il a même des certifications militaires. C’est unique au monde pour le moment. »

Moulées en résine de polymère, les valises de protection de Nanuk semblent un hybride (poids léger) de coffre-fort et de char d’assaut. Leurs boîtiers aux angles arrondis, parcourus d’arêtes de renfort, montrent une esthétique robuste, mais soignée.

Conçues par son équipe interne de designers industriels, elles sont moulées par injection au Québec et assemblées dans son usine de Terrebonne.

« Nous sommes la seule usine au Canada qui fait des produits comme ceux-là », assure José Chagnon.

Offertes en une soixantaine de formats, y compris à roulettes, les mallettes et valises de Nanuk servent au transport et à la protection d’équipements personnels et professionnels comme les batteries, les objectifs, les appareils photo, les drones, certaines armes, les dispositifs médicaux, les trousses de premiers soins ou les instruments sensibles.

Les valises NANUK-R sont moulées par injection avec une résine constituée à 90 % de matière postconsommation, ce qui a « un impact significatif sur la réduction de l’empreinte carbone ».

Un avantage stratégique

Ce projet est le fruit de deux ans d’étroite collaboration avec le Groupe Lavergne, entreprise montréalaise spécialisée dans le plastique recyclé.

Parce que les particules de résine postconsommation sont déjà colorées dans la masse plutôt que claires comme celles de la résine vierge, les valises NANUK-R sont seulement offertes en noir pour le moment.

« Mon rêve, c’est que toute notre gamme soit un jour fabriquée à partir de matière postconsommation. »

Cette initiative s’inscrit dans un plan de développement stratégique durable mis au point avec la firme montréalaise COESIO.

« On a mesuré notre empreinte et on s’est donné des objectifs de réduction de 50 % d’ici 2030 », décrit l’homme d’affaires. « L’une des pistes identifiées consiste à développer des produits écoresponsables pour diminuer notre impact carbone. »

L’entreprise québécoise, l’une des trois plus importantes au monde dans ce segment, y gagne de surcroît un avantage stratégique sur ses concurrents.

« C’est de plus en plus recherché, dit-il. Les agences gouvernementales, les appels d’offres, les grandes entreprises ont tous des objectifs de réduction et ça nous permet de nous différencier. »

Une marque mondiale

Nanuk est en fait une marque de commerce de Plasticase, une entreprise qui, sous le nom de Resentel, avait commencé à fabriquer en 1984 les mallettes de plastique conçues par le designer Michel Dallaire.

Mais parce que le nom Plasticase réfère au plastique, un mot entaché d’une sinistre connotation aux yeux du public, l’entreprise entend adopter sous peu la raison sociale Nanuk.

José Chagnon est à la tête de l’entreprise depuis 2018. Ses valises ont fait le tour du monde.

« On a une division aux Pays-Bas, une division aux États-Unis, précise-t-il. On vend dans plus de 50 pays et on vise d’ici trois ou quatre ans à doubler encore la taille de l’entreprise. »

Nanuk compte quelque 120 employés au Canada, une vingtaine en Europe et une dizaine aux États-Unis.

Café William, premier torréfacteur industriel 100 % électrique

PHOTO FOURNIE PAR CAFÉ WILLIAM

La nouvelle usine de Café William est munie du tout premier torréfacteur industriel 100 % électrique, conçu par l’entreprise allemande Neuhaus Neotec.

L’énoncé semble un peu fort de café, mais Café William insiste : l’entreprise de Sherbrooke annonce qu’elle exploite « dorénavant le premier torréfacteur industriel 100 % électrique au monde ». L’appareil, conçu par l’entreprise allemande Neuhaus Neotec, a été installé dans sa nouvelle usine, laquelle a fait l’objet d’un investissement de 47 millions de dollars. De cette somme, 19 millions ont été consacrés aux technologies permettant d’améliorer l’efficacité énergétique. « C’est un moment révolutionnaire de notre industrie. Nous sommes convaincus que ce système aura un impact durable, en établissant de nouvelles normes et en inspirant d’autres personnes à viser des sommets similaires », a affirmé par communiqué la propriétaire de Neuhaus Neotec, Victoria Behrmann. En fonction depuis janvier, le torréfacteur électrique grille les grains de café sans combustion d’énergie fossile. Sa capacité annuelle s’élève à 20 millions de livres de café. Café William estime pouvoir réduire ainsi de 800 tonnes ses émissions en équivalent CO2.

Nouveau propriétaire pour Bain Ultra

PHOTO FOURNIE PAR BAIN ULTRA

L’homme d’affaires Jean-Michel Lebeau a acquis le fabricant de baignoires haut de gamme Bain Ultra. Les baignoires en acrylique sont en large partie fabriquées à la main.

Jean-Michel Lebeau s’est plongé lui-même dans le bain. L’automne dernier, l’homme d’affaires a discrètement acquis le fabricant de baignoires haut de gamme Bain Ultra, dont il est désormais président. Jean-Michel Lebeau avait fondé en 2009 l’entreprise de développement logiciel web et mobile Cortex, qui avait fusionné en 2021 avec nventive. « Bain Ultra était un client depuis environ 10 ans de Cortex et quelque temps après mon départ de nventive, la directrice générale de Bain Ultra, Élaine Drolet, m’a contacté et présenté au président et propriétaire de Bain Ultra, Henry Brunelle, qui était potentiellement à la recherche d’une relève », a-t-il relaté par courriel. Ce tuyau l’a mené à l’acquisition de Bain Ultra. Fondée en 1977, l’entreprise de Lévis emploie environ 90 personnes. Près de 90 % de son chiffre d’affaires est réalisé aux États-Unis. « Toutefois, aujourd’hui, on voit une réponse de plus en plus solide au Canada et je veux que ce positionnement se solidifie au Québec en travaillant avec nos partenaires et les grands bâtisseurs d’ici », a ajouté l’entrepreneur. Il entrevoit d’autres débouchés pour ses baignoires. « Nous travaillons activement sur le développement de nouvelles thérapies révolutionnaires qui verront le jour dans les prochaines années. »

Éconofitness prend encore du muscle

Son slogan pourrait être : « Venez vous dépenser ». Éconofitness annonce l’ouverture prochaine de quatre nouveaux gymnases, ce qui portera leur total à 74 établissements au Québec. Sous réserve de l’approbation du tribunal, l’entreprise réaménagera quatre locaux auparavant occupés par Énergie Cardio à Saint-Hyacinthe, Boucherville, Terrebonne et Montréal, sur le Plateau Mont-Royal. Le cas échéant, les trois derniers deviendront des gyms Extra et offriront donc des cours en groupe. L’ouverture est prévue en mars. L’entreprise avait déjà ouvert cinq nouveaux établissements depuis octobre. Le premier gym Éconofitness a été fondé par Alain Beaudry, en 2013. Tout le poids de l’entreprise repose maintenant sur les épaules de son fils Renaud, président et chef de l’exploitation depuis novembre 2021.

235 000 $

Après avoir plaidé coupable à 16 chefs d’infraction liés à l’exercice illégal du métier de maître mécanicien en tuyauterie, Laurie Boies et 9458-4414 Québec, faisant notamment affaire sous les noms Service Urgence, Plombier Urgence, Plombier abordable, Plombier Monk, Plombier Saint-Laurent, Plombier Laval et Plombier Rive-Sud, ainsi que Robert Hamel, un individu lié, ont été condamnés à payer plus de 235 000 $.