Le courant passe entre Nationex et Courant Plus.

L’entreprise québécoise de livraison de colis a acquis son jeune pendant montréalais Courant Plus, qui s’appuie entièrement sur des véhicules électriques de tous types pour ses services.

Une prise en charge, oserait-on dire, qui aidera Nationex à décarboner ses services à l’échelle du Québec.

« Ça commence évidemment par l’électrification de notre flotte », indique Catryn Pinard, présidente et cheffe de la direction de Nationex. « On est allés chercher beaucoup d’expertise et de savoir-faire avec l’équipe d’Edwin et Clément. »

Cofondée par Edwin Richard et Clément Sabourin en 2019, Courant Plus a mis en place la première zone verte de livraison, garantie sans pétrole, dans l’île de Montréal. « Depuis le début, on est 100 % électrique, affirme Clément Sabourin. On a tous les types de véhicules électriques : des vélos cargos, des voitures, des camionnettes, des camions lourds… »

L’acquisition, réalisée le 1er septembre, concrétise une réflexion sur le développement durable en cours depuis quelques années chez Nationex.

« C’est un processus qui vient d’une volonté de faire le bien pour la société, explique sa présidente. On est venu s’associer avec Edwin et Clément pour les mêmes raisons. Ils le font pour vrai, ils ne font pas ce qu’on appelle du greenwashing [de l’écoblanchiment]. »

L’offre est venue de Nationex, mais elle tombe à point pour Courant Plus.

« De part et d’autre, on cherchait à établir un partenariat », relate Clément Sabourin. « Et en même temps, chez Courant Plus, on était dans une phase de financement pour accélérer notre croissance. En discutant, on s’est rendu compte qu’on avait les mêmes intentions, c’est-à-dire de créer le premier réseau de distribution décarbonée au Québec et au Canada. »

Accélération chez Nationex

Fondée en 1980 par Normand Pinard et ses associés, Nationex est dirigée depuis 2015 par sa fille Catryn. Avec quelque 500 employés et 400 véhicules, l’entreprise de Longueuil livre près de 10 millions de colis par année, à partir de 22 dépôts répartis au Québec et en Ontario.

L’acquisition de Courant Plus lui permet une accélération dans son virage vers l’électrification – une manœuvre délicate, tous les conducteurs vous le diront.

« Ce virage-là, c’est quelque chose qu’on veut faire assez rapidement », formule Catryn Pinard. « Dans le concret, les gens de Courant Plus vont nous aider à accélérer. »

Le virage est en épingle : « D’ici 2025, tout ce qui est électrifiable chez Nationex devra être électrifié », annonce-t-elle.

Courant Plus recevra d’ici un mois 10 nouveaux camions électriques, une commande qui a précédé la transaction, mais qui s’harmonise avec la livraison quasi simultanée de 30 camions identiques chez Nationex.

Cet apport de 40 nouveaux véhicules électriques, portant son total à 70, soutiendra les ambitions de Nationex, qui prévoit d’étendre ailleurs au Québec le principe de zone verte créé par Courant Plus. D’ici quelques semaines, une zone verte sera instituée à Québec. Les principales villes du réseau suivront rapidement.

« On va probablement en avoir autour de chacun de nos dépôts, donc au moins 22 zones vertes », prévoit Catryn Pinard.

Une fois bien en selle, Nationex ajoutera également des vélos électriques à son parc.

« On n’utilise pas de vélo en ce moment, informe-t-elle. Ça aussi, c’est une belle expertise qu’ils vont pouvoir partager avec nous. »

Survoltage pour Courant Plus

Courant Plus, qui compte une trentaine d’employés et de sous-traitants, livre chaque jour environ 1500 colis sur un territoire qui couvre actuellement toute la partie centrale de l’île de Montréal, du fleuve Saint-Laurent à la rivière des Prairies, soit environ le tiers de sa superficie.

« Avec davantage de moyens, la zone de livraison garantie sans carbone qu’on offre à Montréal va s’étendre », se réjouit Clément Sabourin. Il demeure dans l’entreprise qu’il a fondée, avec le titre de directeur du développement durable chez Nationex.

« Ce qui va changer dans ma vie, c’est que toutes les équipes de Nationex sont derrière nous maintenant », confie le gestionnaire de la jeune pousse. « Par exemple, au moment où je vous parle, toute la direction des opérations de Nationex est dans mon entrepôt pour rencontrer notre monde, comprendre les processus, voir comment ils vont pouvoir nous simplifier la vie tout de suite. »

« Ce que j’apprécie, c’est qu’ils sont comme nous, ajoute-t-il. Ils n’attendent pas d’avoir la recette parfaite et la stratégie validée par trois cabinets pour avancer. Ils avancent sincèrement parce qu’ils savent que’il y a une urgence climatique qui nous force, nous, les transporteurs, à réduire vraiment notre consommation de pétrole, ils ont vu que la technologie est là, l’intérêt des clients aussi, donc on y va. Ça, j’aime ça. »

PHOTO TIRÉE DU SITE DE FORAGE CBF

Forage CBF à l’œuvre au pont d’étagement Saint-Jacques, à Montréal

Des liens profonds unissent Forage CBF et ETPO Géodex

Leurs fondations respectives remontent à plus d’un demi-siècle. Spécialisée en fondation profonde, Forage CBF, fondée en 1950, vient d’acquérir ETPO Géodex, qui fête pour sa part ses 50 ans en 2023. Désormais soudées, les deux entreprises cumulent à peine moins d’expérience que d’employés : quelque 120 années et 200 personnes. Elles sont spécialisées toutes deux en fondations profondes (pieux, caissons, forages) et en systèmes de soutènement. La transaction constitue un rapatriement de propriété : fondée en 1973 par Mario Giacomo, Géodex avait été acquise par le groupe français ETPO à la fin de l’année 2016, pour devenir ETPO Géodex. En doublant son personnel et en combinant les expertises, Forage CBF consolide sa « position de leader du marché dans l’est du Canada », a commenté son président David Blais. L’entreprise de Chaudière-Appalaches était notamment intervenue comme conseillers en fondations profondes auprès des gestionnaires du projet de construction du pont Samuel-De Champlain.

PHOTO FOURNIE PAR DOYLE OPTICIENS ET OPTOMÉTRISTES

L’artiste montréalais Felipe Arriagada-Nunez, alias Chien Champion, devant l’œuvre murale qu’il a réalisée dans la succursale Doyle de Verdun

Chien Champion peint chez Doyle Opticiens et Optométristes

Ce n’est pas une clinique vétérinaire, mais Doyle Opticiens et Optométristes a fait appel à Chien Champion pour orner sa succursale de Verdun d’une œuvre murale qui attire immanquablement le regard, que ce soit avant ou après la correction de la vue. L’artiste montréalais Felipe Arriagada-Nunez, alias Chien Champion, a créé pour l’établissement de la rue Wellington une œuvre où la patte de l’artiste se reconnaît dans les vifs coloris et les personnages expressifs. L’œuvre a été réalisée à l’occasion d’un agrandissement et d’un réaménagement de la succursale verdunoise au coût de 1,2 million. En faisant appel aux artistes locaux, Patrick Doyle, président de Doyle, veut « surprendre [ses] clients tout en demeurant pertinent et dynamique pour la communauté », à l’encontre de la tendance aux achats en ligne. Chien Champion a également griffé une version limitée de la nouvelle monture Verdun, distribuée dans l’ensemble des succursales Doyle.

Polycor achète une PME française

L’annonce s’est faite le 6 septembre, une journée à marquer d’une pierre blanche. Le groupe québécois Polycor a concrétisé l’acquisition de Rocamat, principal producteur de pierre naturelle en France, dont le projet avait été évoqué en février dernier. Fondée en 1853, Rocamat compte 30 carrières de calcaire en France, quatre usines de transformation et emploie près de 160 personnes. Solidement établi dans la pierre naturelle, Polycor était déjà actionnaire minoritaire de Rocamat depuis 2018, lorsqu’il avait repris les opérations de cinq de ses carrières en Bourgogne et dans le Gard. Fondé à Québec en 1987, le Groupe Polycor emploie plus de 1500 personnes et possède plus de 80 carrières et 24 usines de fabrication au Canada, aux États-Unis et en France. L’acquisition lui permet d’étendre davantage ses activités en France et de creuser davantage sa niche sur le marché de l’extraction et du travail de la pierre naturelle.

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Elle a 10 bougies sur son gâteau, mais 67 succursales : la chaîne québécoise Éconofitness a atteint ce sommet à sa dixième année d’existence. Elle vise la centaine (de gyms) d’ici 2026.