Les toiles de Mathieu Hoste sont vendues depuis le début de l’été dans les chaînes Tanguay et Must.

Le président fondateur d’Oleka Canvas n’est pas artiste, mais entrepreneur. Son entreprise imprime sur toile et assemble sur cadre des œuvres numériques et des reproductions prêtes à accrocher.

« Nous allons faire notre entrée sur le marché de la décoration pour enfants en collaboration avec le plus grand joueur au Québec », annonce-t-il.

C’est quand il avait cherché à décorer les murs de sa toute nouvelle maison sans trouver satisfaction qu’il s’était posé la question : mais d’où viennent donc ces œuvres picturales génériques qu’on achète tout encadrées dans les magasins à grande surface ? La réponse : le plus souvent de l’étranger. Ce qui explique aussi pourquoi elles se ressemblent tant.

Seconde réflexion : pourquoi ne pas les fabriquer lui-même avec des créations québécoises ?

« Mon père a travaillé longtemps dans le milieu de l’impression commerciale, raconte-t-il. Il m’a expliqué comment concevoir notre produit. »

Il s’agit d’imprimer sur une toile de polyester une image numérique, conçue spécifiquement ou reproduite, puis de la tendre sur un châssis de bois.

Il a d’abord opté pour une toile de coton similaire aux toiles pour artistes, mais l’a rapidement remplacée par une toile de polyester, « qui s’étire beaucoup moins », indique-t-il. « Une fois assemblée, la qualité d’impression reste parfaite. C’est plus lisse, aussi. »

Sans quitter son emploi de directeur d’un centre d’entraînement, Mathieu Hoste a installé son entreprise dans sa (nouvelle) maison et a proposé ses toiles sur la toile.

« J’ai hypothéqué 70 % de l’espace du sous-sol, dit-il. J’ai entré une imprimante commerciale de 7 pi de large. Ça a pris des déménageurs de piano pour descendre ça dans le sous-sol. »

Il y a ajouté une table d’assemblage de 4 pi sur 8 pi (1,2 m sur 2,4 m). L’encombrement des lieux s’est encore accru avec la pandémie.

Mis à pied en mars 2020 pour cause de confinement, il s’est consacré entièrement à sa jeune entreprise, précisément au moment où le télétravail incitait de nombreux consommateurs à améliorer leur cadre de vie. D’où l’intérêt pour les cadres d’Oleka.

En août 2020, Mathieu Hoste a signé un premier partenariat commercial avec les boutiques d’articles de décoration Kozy.

« On a commencé à recevoir des commandes de boutiques, ça veut dire des 200, 300, 400, 500 unités. Seuls dans notre sous-sol, ce n’était plus réaliste du tout. »

Il s’est résolu à louer un local commercial en avril 2021.

« Au niveau du site web, on travaille avec une quinzaine d’artistes d’ici qui conçoivent toutes nos collections », informe-t-il.

Oleka Canvas imprime et assemble également des toiles pour une cinquantaine d’artistes qui les vendent par leurs propres canaux. « On les expédie directement à leurs clients. De cette façon, on est en mesure d’aider beaucoup plus d’artistes. »

Les toiles, prêtes à être accrochées, peuvent ou non être munies d’un encadrement de bois massif canadien. Ces encadrements sont offerts en diverses teintes, y compris en bois brut, lequel représente au moins la moitié des ventes.

Pour l’instant, 60 % du chiffre d’affaires est réalisé sur le web et 40 %, en magasin.

« On a maintenant une soixantaine de partenaires : Simons, Must, Tanguay, Kozy… », énumère Mathieu Hoste.

Son entreprise compte maintenant cinq employés permanents et trois contractuels.

Les murs du siège social sont décorés à son goût.

Garaga s’ouvre une autre porte aux États-Unis

PHOTO FOURNIE PAR GARAGA

Michel Gendreau (à gauche), fondateur et président exécutif de Garaga, et ses fils Martin et Maxime Gendreau, coprésidents

Un nouveau volet de l’aventure américaine de Garaga. Le fabricant beauceron de portes de garage a levé le voile sur l’acquisition de North Central Door, de Bemidji, au Minnesota, un fabricant actif depuis près de 50 ans. Cette transaction lui ouvre un réseau de distribution de plus de 150 points de vente, principalement répartis au Minnesota, au Wisconsin, en Iowa, au Montana, dans le Dakota du Nord et le Dakota du Sud.

L’accès à ce réseau facilitera l’exportation de produits Garaga fabriqués au Québec, qui sont complémentaires à ceux de North Central Door, a expliqué Maxime Gendreau, coprésident de Garaga. En 2018, Garaga avait fait un premier pas aux États-Unis avec l’acquisition de Mid-America Door, de Ponca City, en Oklahoma. Fondée en 1983 par Michel Gendreau, l’entreprise familiale est maintenant coprésidée par ses deux fils — jumeaux ! — Martin et Mathieu.

Kanuk va aux pommes

PHOTO TIRÉE DU SITE DE LA SOCIÉTÉ DE PROTECTION ET D’AMÉNAGEMENT DE L’ÎLE AUX POMMES

L’île aux Pommes, près de Trois-Pistoles

Kanuk a l’île aux Pommes à cœur. La marque de vêtements d’extérieur s’est engagée à financer pendant trois ans tous les frais opérationnels et de conservation pour la Société de protection et d’aménagement de l’île aux Pommes, petit îlot rocheux qui émerge du Saint-Laurent à proximité de Trois-Pistoles. L’île accueille chaque année la deuxième colonie d’eiders à duvet de l’estuaire du Saint-Laurent. Le don annuel de Kanuk, d’un montant de 25 000 $, sera consacré à diverses activités de protection, notamment la maintenance et l’amélioration des infrastructures.

L’île aux Pommes est la propriété depuis 1912 de la famille Déry, qui a créé en 2013 une fondation privée pour la préserver. La marque des grands froids se met en frais pour l’écologie. Alors que plus de la moitié de sa collection est faite de tissus recyclés, Kanuk s’est donné pour objectif de vendre uniquement des vêtements composés de matières recyclées et biologiques dans un « avenir très prochain ». Pas de duvet de l’île aux Pommes toutefois : l’entreprise de Montréal n’utilise que du duvet de canard huttérien du Canada, « traçable et de source éthique ».

Prendre du poids dans la restauration (de maçonnerie)

PHOTO FOURNIE PAR LE GROUPE ATWILL-MORIN

De gauche à droite : les frères Mark, Jonathan et Matthew Atwill-Morin, respectivement vice-président opérations, président Atwill-Morin Ontario et président et chef de la direction

Qui a dit que la restauration se portait mal ? Le Groupe Atwill-Morin, spécialisé dans la restauration de maçonnerie, vient d’avaler son concurrent Restaurations DYC de Delson, en Montérégie. Affamée, l’entreprise montréalaise poursuit ainsi sa progression accélérée, autant par acquisitions que par croissance organique.

Fondée en 1982, Restaurations DYC se spécialise dans la restauration patrimoniale. Son équipe de direction et tous ses employés demeurent en poste. Sous d’autres cieux, Atwill-Morin signale que sa filiale Atwill-Morin & Associates, fondée à Toronto en 2019 pour mieux soutenir les projets dans la région métropolitaine, est passée de 9 à 40 personnes. Atwill-Morin Associates a notamment obtenu un contrat pour la restauration de l’imposant complexe du 900, Bay Street. L’entreprise montréalaise espère atteindre sous peu l’étage des 200 millions de chiffre d’affaires.

Le chiffre

1

Faire un pas de plus, ensemble, pour les enfants atteints de cancer et leur famille. C’est le thème d’une campagne menée cet automne au profit de Leucan. Du 9 septembre au 23 octobre, 1 $ sera remis à l’organisme pour chaque produit de la marque Skechers vendu dans les magasins Chaussures Pop et Go Sport de la province.