La bière intervient aussi bien dans la production que dans la genèse de Crème boulangerie pâtisserie.

Fondée par trois jeunes pâtissières, la petite entreprise a inauguré officiellement ses installations à Saint-Hyacinthe le 19 octobre dernier.

La manufacture – dans le sens initial de « fabrication à la main » – avait lancé sa production en mai dernier, pour la distribuer dans la grande région maskoutaine.

« C’est toute une aventure, surtout en temps de COVID ! », s’exclame Delphine Messier, dans une conversation téléphonique.

La passion pour la pâtisserie de l’archiviste de formation l’avait amenée à confectionner des gâteaux sur mesure. C’est à ce titre qu’elle avait été contactée par le président de Brasseurs du monde, Gilles Dubé, pour préparer des produits fins à base de bière.

Par son entremise, elle a rencontré sa fille Karelle Canuel-Dubé et l’amie de celle-ci, Marie-Ève Pinsonneault, toutes deux formées en pâtisserie à l’ITHQ.

Elles ont décidé de concrétiser le rêve que chacune nourrissait de fonder une entreprise.

« On s’est aussi rassemblées parce que Gilles Dubé, mon père, avait un surplus de drêche », ajoute Karelle Canuel-Dubé.

Ce résidu céréalier du brassage de bière, très nutritif, peut être intégré dans les produits de boulangerie et de pâtisserie. « Ç’a été notre source de motivation », dit-elle.

Une motivation d’autant plus nécessaire que la pandémie a frappé au même moment.

« J’avais perdu mon emploi, poursuit Karelle. Au début de la COVID, on a vu l’engouement autour de l’achat local et des petites PME. On s’est dit : c’est le bon moment pour partir, on va essayer de faire notre part pour l’économie circulaire et éviter le gaspillage alimentaire. »

Un local industriel a été réservé, fort opportunément situé à proximité des Brasseurs du monde.

Les trois entrepreneures l’ont équipé de fours, tables, congélateurs, chambres froides, « et un beau gros malaxeur », au coût de 200 000 $.

Elles ont été financées par FAC (Financement agricole Canada), soutenues par la SADC (Société d’aide au développement des collectivités) et appuyées par un ange investisseur.

« On a été très chanceuses, se réjouit Delphine Messier. Les gens ont cru à notre projet. »

Amies et mies

La production de pains, cakes, biscuits, craquelins, gâteaux et autres viennoiseries a été lancée en mai.

Un produit emblématique ?

« On fait un pain avec drêche et farine de blé entier », intervient Marie-Ève Pinsonneault, qui vient de se joindre à la conversation – elle servait les clients, explique-t-elle.

« C’est une mie super tendre. Sur le dessus, on met du sésame blanc, pour un petit goût rôti. »

Les trois cofondatrices se partagent les tâches en fonction de leurs intérêts et compétences.

« Karelle est plus à l’aise avec la comptabilité et la facturation, mais elle est aussi dans la cuisine. Delphine est plus du côté gâteaux et pâtisseries, et moi, davantage dans la boulangerie », résume Marie-Ève.

Mais les décisions se prennent à trois, précise-t-elle.

Leurs produits sont vendus dans des restaurants, cafés et commerces de la région. Elles ont reçu des offres de distribution dans les épiceries et de contribution à des paniers-repas. Depuis deux semaines, elles ont ouvert dans leur local un comptoir où les particuliers se pressent.

En outre, la petite entreprise prévoit fabriquer pour Brasseurs du monde des moutardes, marinades et confits d’oignons à la bière, qui seront bientôt distribués dans les épiceries.

Bref, les artisanes de la drêche sont sur la brèche, et il leur faudra sous peu engager des employés.

« On ne comprend pas ce qui se passe, en ce moment, s’exclame Karelle. Tout va très, très vite. Dans notre tête, on allait vivre ce genre de contrats, d’attention et de demandes au bout d’un an. »

Mais la pâte a levé plus rapidement que prévu.

Le Fonds de solidarité FTQ investit dans le Groupe Crête

Le Fonds de solidarité FTQ veut aider le Groupe Crête à atteindre de nouveaux sommets. Avec Fonds régionaux de solidarité FTQ Laurentides, il devient actionnaire de la société forestière afin d’en « appuyer la croissance ». Fondée en 1949, l’entreprise familiale se spécialise dans la production de bois d’œuvre et de revêtements extérieurs. Elle possède deux usines, Groupe Crête Chertsey et Groupe Crête division Saint-Faustin, dans les villes du même nom, et se flatte de soutenir 325 emplois directs et indirects dans Lanaudière et les Laurentides. Sébastien Crête, président du Groupe Crête, s’est réjoui de l’intervention du Fonds, dont la connaissance du secteur forestier et les capacités financières constitueront « un atout » pour son organisation et son développement futur.

Pour semer de jeunes entreprises

Pour créer des PME, il faut motiver et former de jeunes entrepreneurs. Le club de l’ACEEQ (Association des clubs d’entrepreneurs étudiants du Québec) du collège Dawson vient de lancer une cueillette de vieux appareils électroniques afin de financer ses projets et ceux des cégeps de la région montréalaise qui contribuent à sa campagne. « On contacte différents commerces qui acceptent de mettre une boîte chez eux, et on l’annonce sur les réseaux sociaux », explique la cégépienne Romane Bergeron Lévesque, membre du club. La cueillette se tient du 23 octobre au 5 novembre, pour se conclure le 6 novembre avec une récolte au parc La Fontaine. Les appareils seront remis à l’organisme canadien Electronic Recycling Association. « L’argent servira à financer nos futurs projets, entre autres celui d’une friperie, qui offrira un endroit aux étudiants de notre cégep qui désirent vendre leurs créations, décrit Romane. Ainsi, nous allons promouvoir l’entrepreneuriat au travers de notre initiative entrepreneuriale ! »

Consultez la page de l’événement

Autobus Girardin se branche sur Recyclage Lithion

Autobus Girardin ne veut pas se décharger de ses responsabilités lorsque les batteries de ses autobus scolaires électriques ne se rechargeront plus. Le constructeur, distributeur et opérateur, qui a annoncé des commandes pour plus d’une centaine d’autobus scolaires électriques depuis le début de septembre, prévoit déjà la sortie arrière : l’entreprise de Drummondville a conclu une entente avec la société québécoise Recyclage Lithion pour assurer le recyclage des batteries de ses véhicules. Recyclage Lithion a développé un procédé novateur pour récupérer 95 % des composants des batteries lithium-ion en fin de vie. La société montréalaise a construit une usine pilote en 2019 et prévoit ouvrir sa première usine industrielle en 2022-2023.

1 000 000

Il s'agit du montant du don que Druide Informatique, qui fête le 25e anniversaire du logiciel d’aide à la rédaction Antidote, fait à l’UQAM pour la création d’une chaire de recherche vouée à la réussite des apprentissages en littératie.