(Toronto) La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) demande aux gouvernements provinciaux d’opter pour des solutions de rechange aux confinements et d’offrir un soutien financier accru pour les petites et moyennes entreprises.

Cet appel intervient alors que les provinces réintroduisent des restrictions dans de nombreuses régions et secteurs dans le but d’endiguer l’augmentation du nombre de cas de COVID-19.

Le président de la FCEI, Dan Kelly, a souligné que les deux premiers confinements avaient été dévastateurs, et qu’aujourd’hui, une entreprise sur six envisageait une fermeture définitive.

Selon le groupe, les résultats d’une enquête révèlent que les deux tiers des petites et moyennes entreprises envisageraient d’utiliser des tests rapides de dépistage de la COVID-19 pour pouvoir rester ouvertes.

La FCEI calcule que les PME canadiennes ont en moyenne contracté 170 000 $ de dettes liées à la COVID-19.

Elle ajoute que les trois quarts des répondants ont déclaré qu’il leur faudrait plus d’un an pour rembourser ces dettes.

Dans ses pistes de solutions, la FCEI recommande notamment de diminuer la paperasserie pour accéder aux programmes de soutien, de privilégier une aide directe et d’offrir plus de flexibilité pour rembourser les prêts.

Selon la FCEI, en date du 9 mars, seulement 38 % des PME québécoises avaient retrouvé leurs revenus normaux. Elle estimait aussi que 11 % des PME étaient à risque de fermer définitivement en raison de la pandémie.

« En février, trois PME sur cinq affirmaient avoir besoin d’un soutien supplémentaire de la part du gouvernement du Québec », a rappelé mercredi le vice-président pour le Québec à la FCEI, François Vincent, après que le premier ministre du Québec François Legault a annoncé de nouvelles fermetures dans les régions de Lévis, Québec et Gatineau.

« Devant la prolongation des restrictions et l’ajout d’autres dans certaines régions, […] assurons-nous que les programmes soient améliorés », a-t-il ajouté.

L’Ontario a elle aussi annoncé jeudi un resserrement des restrictions pour lutter contre la pandémie pendant quatre semaines à compter de samedi. Les Ontariens se font notamment demander de limiter les déplacements à l’extérieur de la maison aux nécessités telles que la nourriture, les médicaments et d’autres services essentiels.