Dotée d'un capital de 230 millions, cette deuxième phase porte de 3 à 5 millions la valeur maximale du soutien financier à des petites entreprises désireuses de procéder à une expansion ou à un transfert de propriété.

Le CCPME est financé moitié-moitié par la Caisse de dépôt et placement du Québec et par Capital régional et coopératif Desjardins, qui l'administre.

Neuf dossiers totalisant des engagements de 7,6 millions ont déjà été avalisés.

Pour mieux comprendre le bien-fondé du fonds CCPME, revoyons les résultats de sa phase 1, qui s'est étendue de 2011 à 2013 et qui a permis à 186 entreprises soutenues d'obtenir une somme d'environ 190 millions.

UNE GRANDE RÉPARTITION RÉGIONALE

Premier constat, les sommes à risque consenties sous forme de garantie de prêts ou de débentures convertibles l'ont été aux quatre coins du Québec. On remarquera avant tout que les régions ressources (Abitibi-Témiscamingue, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie, Îles-de-la-Madeleine, Mauricie, Nord-du-Québec et Saguenay-Lac-Saint-Jean) ont reçu une part du gâteau grosso modo équivalente à celle du Montréal métropolitain.

UNE DIVERSITÉ SECTORIELLE

Le fonds CCPME se distingue surtout des autres entités de capital-risque par les secteurs industriels qu'il soutient. Les technologies de l'information ou les biotechnologies y ont moins la cote. On notera plutôt le soutien au segment manufacturier, ainsi qu'au transport et à l'hébergement.

DEUX PRÉOCCUPATIONS

Le Fonds a surtout servi dans sa phase I à favoriser la croissance des entreprises aidées. Le quart des dossiers approuvés a favorisé les transferts de propriété des entreprises. Cette tendance est à la hausse, ce qui reflète bien l'arrivée à la retraite des entrepreneurs baby-boomers. En 2011, 11 dossiers retenus ont été des cas de transferts. En 2013, c'était 25.