Avoir un produit unique, c'est bien. Mais avoir une stratégie béton autour de la commercialisation ou l'acceptation de ce même produit, voilà qui est encore mieux.

C'est d'ailleurs ici qu'entre en ligne de compte le pitch ou «l'art de viser juste» pour paraphraser Johanne Brunet, professeure agrégée et directrice du programme de marketing à HEC Montréal. Selon Mme Brunet, un pitch est beaucoup plus qu'une simple discussion dans un 5 à 7 où l'on échange des cartes d'affaires. «C'est quelque chose de très structuré pour lequel les gens vont se préparer et parfois même se pratiquer. Ça va plus loin qu'un document écrit. C'est une façon de montrer qui nous sommes et ce que nous avons à proposer», dit-elle.

Et ce n'est pas parce que quelqu'un vous offre la possibilité de présenter votre produit (ou votre idée) que la partie est gagnée. «Les investisseurs, les distributeurs et le public sont toujours à la recherche de nouveautés et d'innovations. Mais en même temps, ils sont bombardés de présentations. Il faut savoir se démarquer et avoir une vision très large de tout ce qui va autour de son produit», croit Mme Brunet.

Jordan Le Bel, professeur à l'école de gestion John-Molson et spécialiste du marketing alimentaire, est d'avis qu'une simple idée ne suffit plus. «Il faut avoir le plus d'éléments possible pour intéresser les gens. Il faut bien sûr un produit novateur, mais aussi une bonne histoire à raconter autour du produit ou de ses fondateurs», explique-t-il.