Publiée chaque dimanche dans La Presse+, la rubrique « Note de marché » fait parler les chiffres de la Bourse en braquant les projecteurs sur des données en particulier.

Il ne reste qu'une seule séance boursière en août. Le mois se termine demain. Le bilan complet ne sera fait qu'en fin de journée demain, mais le constat restera le même : août aura été un autre mois difficile pour les investisseurs.

On n'a qu'à regarder le principal indice de la Bourse de Toronto qui affiche un repli d'environ 5 % en août pour saisir la difficulté.

La déception a encore été vive pour les actionnaires de Bombardier qui ont vu le titre de l'entreprise toucher un nouveau plancher de 1,03 $ au cours de la dernière semaine.

Si Bombardier a perdu en août 23 % de sa capitalisation boursière, le titre du fabricant de la CSeries n'est pas le seul à avoir perdu beaucoup de valeur durant le mois. Une dizaine de titres québécois ont reculé d'au moins 15 % depuis le 31 juillet.

L'action du transporteur ferroviaire Canadien National, celle du conglomérat médiatique Québecor, ainsi que celle du spécialiste de la restauration rapide Groupe MTY (Sushi Shop, Thai Express, Valentine, etc.) ont toutes cédé au moins 9 % en août.

La chute boursière du fabricant montréalais de produits forestiers Tembec s'est par ailleurs accentuée de façon importante au cours des dernières semaines. Après avoir amorcé l'année à près de 3 $, l'action de Tembec cotait à 1,82 $ à la fin juillet et a glissé jusqu'à 83 cents cette semaine.

C'est la première fois depuis 2009 que le titre de Tembec passait sous la barre de 1 $. Standard & Poor's a décoté les obligations de l'entreprise il y a deux semaines. Les perspectives sont passées de stables à négatives. L'agence de notation de crédit a justifié sa décision par la faiblesse des résultats d'exploitation, des conditions de marché plus difficiles qu'anticipé et la pression qui sera exercée sur les liquidités au cours des 12 prochains mois.

Le grand perdant du mois en Bourse au Québec reste la biopharmaceutique de Québec AEterna Zentaris. L'essentiel du recul est venu durant les deux séances qui ont suivies la présentation des résultats trimestriels au milieu du mois.

Plus tôt cette année, la direction d'AEterna a pris la décision de lever des fonds importants afin de pouvoir aider l'entreprise à poursuivre l'implantation de sa stratégie. Lors de la présentation des résultats trimestriels à la mi-août, le PDG David Dodd a affirmé que la pression exercée sur le prix de l'action depuis le placement public réalisé en début d'année ne reflétait pas la position financière de l'entreprise ni la valeur globale d'AEterna. Il soutenait néanmoins que la dilution liée à l'émission des bons de souscription allait continuer de faire pression sur le titre pour encore quelques mois.

Le titre d'AEterna, qui valait 5 $ il y a trois ans, s'échangeait à 11 cents vendredi à la Bourse de Toronto.