Publiée chaque dimanche dans La Presse+, la rubrique « Note de marché » fait parler les chiffres de la Bourse en braquant les projecteurs sur des données en particulier.

Le bond effectué par Google [[|ticker sym='GOOG'|]] en Bourse vendredi dernier a semblé surprendre beaucoup d'observateurs. Il est rare de voir un titre d'une telle taille enregistrer une variation aussi importante de façon instantanée.

En bondissant de plus de 15 % au NASDAQ, en réaction à la présentation des résultats trimestriels de l'entreprise et aux commentaires des dirigeants, le titre a permis d'ajouter plus de 60 milliards US en un clin d'oeil à la capitalisation boursière de Google.

Du coup, l'entreprise s'approchait un peu plus d'une capitalisation boursière de 500 milliards US. L'impressionnant bond observé hier ne permettait toutefois pas à Google de gagner un rang au classement des plus imposantes capitalisations boursières américaines. L'avance d'Apple est trop grande à 740 milliards.

Google conserve sa deuxième position, mais accentue cependant l'écart avec Microsoft qui suit au troisième rang.

La progression de Google a fait toucher un nouveau sommet des 52 dernières semaines au titre, qui frôlait la barre des 670 $ US. Plusieurs analystes ont, sans grande surprise, bonifié leur cours cible hier. Au moment d'écrire ce texte, la nouvelle cible la plus élevée fixée pour Google était de 850 $ US d'ici 12 mois.

Mais même si l'action de Google cotait à 850 $ US demain matin, Apple détiendrait la plus grande capitalisation boursière en Amérique du Nord.

Il reste que, selon les experts du Bespoke Investment Group, plus de 400 entreprises qui font partie de l'indice S&P 500 ont une capitalisation boursière inférieure à 60 milliards.

L'agence Reuters soulignait de son côté que l'appréciation de l'action de Google vendredi lui ajoutait une valeur qui était supérieure à la capitalisation boursière combinée des populaires réseaux sociaux Twitter et LinkedIn.

La poussée boursière de vendredi permet par ailleurs aux fondateurs de Google, Larry Page et Sergey Brin, d'ajouter environ 4 milliards US chacun à leur fortune personnelle, selon Bloomberg et son classement des milliardaires.

Les fortunes personnelles des deux entrepreneurs sont en hausse de près de 7 milliards chacune jusqu'ici en 2015.

Toujours selon Bloomberg, le PDG Eric Schmidt, qui détient 1,3 % de l'entreprise, a vu sa fortune s'apprécier de près de 2 milliards hier.

Rappelons que seulement deux entreprises canadiennes ont une capitalisation boursière supérieure à 100 milliards : la Banque Royale (112 milliards) et Valeant (environ 106 milliards).