L'effet de levier pourrait devenir le meilleur ami de votre portefeuille. Mais c'est un ami qui n'est pas recommandable pour tout le monde.

L'effet de levier permet, par l'entremise d'un emprunt, d'investir davantage que ce que la simple épargne ne le permettrait. L'objectif est qu'à long terme, les rendements générés par les sommes supplémentaires investies rendent le placement rentable en dépit des frais d'intérêt.

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Le procédé a l'avantage de servir d'épargne forcée (il faut rembourser le prêt) pour ceux qui ont plus de difficulté à mettre de l'argent de côté. Les intérêts payés sur l'emprunt sont déductibles d'impôt, sauf si l'argent est placé dans un régime enregistré d'épargne-retraite (REER) ou un compte d'épargne libre d'impôt (CELI).

Mais l'effet de levier n'est pas pour tout le monde, avertit l'Autorité des marchés financiers (AMF) dans son nouveau feuillet d'information Emprunter pour investir: ce n'est pas pour tout le monde. Pour les besoins de la cause, l'AMF considère comme effet de levier un emprunt d'au moins 15 000$ avec un remboursement sur plusieurs années.

Le risque évident est que le rendement du placement soit inférieur au taux d'emprunt, voire que les placements perdent de la valeur. Dans ce cas, la valeur du prêt peut dépasser la valeur du placement et l'institution financière peut alors réclamer le remboursement d'une partie ou de la totalité du prêt.

L'AMF identifie plusieurs préalables avant d'emprunter pour investir: avoir une tolérance au risque moyenne ou élevée, avoir de bonnes connaissances des marchés financiers et avoir des objectifs financiers à long terme. Notons aussi que les investisseurs qui ont un taux d'imposition élevé en tireront un meilleur profit. Au contraire, vaut mieux éviter l'effet de levier si rembourser ses autres emprunts est déjà difficile, ou si l'investisseur serait incapable de rembourser le prêt si l'institution financière le réclamait.

Le document de l'AMF est disponible sur le site www.lautorite.qc.ca