Le secteur aurifère est une arène généralement occupée en matière de fusions et acquisitions. La vancouvéroise Red Back Mining est un acteur à surveiller, que ce soit en tant que proie ou prédateur.

Red Back Mining est une minière intermédiaire qui possède deux gisements importants, au Ghana et en Mauritanie. La société a récemment échoué à prendre le contrôle de Moto Gold, qui participe au projet en République démocratique du Congo. «Mais nous nous attendons à ce qu'elle reste un acteur actif sur le front des fusions et acquisitions», affirme toutefois Dan Rollins, analyste chez UBS, dans son premier rapport pour l'entreprise.

En même temps, «Red Back pourrait devenir une proie pour un prédateur bien plus grand qui viserait à établir ou élargir une présence en Afrique de l'Ouest», ajoute l'analyste.

L'intérêt de Red Back pour un acquéreur réside dans son potentiel de croissance, de même que son bilan relativement sain, «l'un des plus sains parmi les producteurs intermédiaires». L'entreprise a 140 millions en main, et n'a pas de dette.

UBS prévoit un taux de croissance annuel composé de 14% d'ici 2012, l'un des plus élevés parmi les sociétés du même type que couvre UBS en Amérique du Nord.

UBS commence sa couverture de Red Back avec une recommandation d'achat et une cible de 15,50$ sur un an. Hier, le titre de Red Back Mining a clôturé à 15,27$ à la Bourse de Toronto, en baisse de 2,18%.

En fait, 13 des 14 analystes sondés dans le dernier mois par l'agence Bloomberg recommandent l'achat du titre, le 14e suggérant de le conserver.

Mais il y a deux risques à considérer, note UBS. D'abord, un risque géopolitique lié à une présence totalement concentrée en Afrique de l'Ouest. Ensuite, un risque opérationnel lié au creusage de galeries souterraines.