Les fonds négociés en Bourse (FNB) ne cessent de gagner en popularité. Environ 7 milliards de parts de FNB ont été transigées en 2008 à la Bourse de Toronto, soit quatre fois plus que l'année précédente. Le nombre sera largement supérieur en 2009: il dépassait déjà les 13,7 milliards pour les neuf premiers mois de l'année.

Le plus populaire des FNB canadiens est le fonds iShares CDN LargeCap 60 Index (XIU), qui piste l'indice S&P/TSX 60. Près de 65 millions de parts de ce fonds ont changé de main dans la semaine du 12 octobre, soit plus du double du deuxième FNB le plus populaire, le Horizons BetaPro Gaz naturel baissier +. Au fonds XIU, la firme spécialisée Morningstar Canada préfère toutefois son petit frère, le iShares CDN Composite Index (XIC), qui piste l'indice S&P/TSX plafonné.

Ces FNB, qui offrent une exposition à faible prix au marché canadien, ne sont pas sans risques. Le marché canadien est restreint. Les titres les plus populaires, et potentiellement les plus surévalués, dominent les indices et augmentent les risques en cas de recul boursier, note Brian O'Neill, analyste principal chez Morningstar. Il n'y a qu'à penser à Nortel, au début des années 2000.

Or, le XIC est plus largement diversifié que le XIU et chaque titre y est plafonné à 10%, observe M. O'Neill. Cela atténue les risques potentiels.

Sauf que pour des performances semblables, le fonds XIU a un ratio de frais de gestion de 0,17%, contre 0,24% contre le XIC. «Mais la différence de frais de gestion en faveur du XIU n'est pas suffisante pour compenser son risque plus élevé, explique M. O'Neill. C'est pourquoi nous sommes un peu plus à l'aise avec le XIC.»

D'avril à mai, le fonds XIU a offert un rendement de 30,3%, contre 32,3$ pour le XIC.