« Il faut regarder sa capacité de payer, pas la gestion du risque des banques», avise Marie-Hélène Legault. Elle rappelle ainsi que les ratios emprunt/revenus qui déterminent le prêt maximal sont strictement utiles aux banques. Pour votre part, vous ne devez considérer un prêt qu'en fonction de votre capacité budgétaire.

À ce propos, en évaluant vos revenus, utilisez des projections réalistes pour 2009, avise Mme Legault. Oubliez les bonis ou les heures supplémentaires qui sont peut-être venus gonfler vos revenus en 2008, mais que la crise économique risque de faire disparaître en 2009.

 

Les taux d'intérêts sont favorables, il est vrai. Dans la mesure où vous conservez votre maison quelques années, le marché immobilier ne devrait pas vous inquiéter outre mesure. Le danger est beaucoup plus proche et insidieux : «Les gens améliorent trop vite leur propriété», observe le planificateur financier et comptable agréé Éric Brassard. Les nouveaux acheteurs font l'erreur de vouloir une maison parfaite dès la première année, et s'endettent pour la garnir.

Les nouveaux acheteurs au budget serré devraient privilégier le taux fixe de cinq ans.

S'ils veulent quand même choisir le taux variable, il y a une solution intéressante pour se garantir en partie contre les effets d'une hausse de taux sur le budget. Il s'agit de faire des versements correspondants au taux fixe en vigueur pour cinq ans. On profite du taux le plus favorable. On accélère le remboursement de son hypothèque. Et l'habitude de rigueur étant installée, l'équilibre budgétaire ne sera pas mis en péril par les hausses de taux qui surviendront tôt ou tard.