(Saint-Hyacinthe) Gabriel Nadeau-Dubois demande aux Québécois d’écrire personnellement à France-Élaine Duranceau et François Legault par l’entremise d’un site web de Québec solidaire pour leur demander de reculer sur leur volonté de limiter les cessions de bail.

« On invite tout le monde à rester respectueux dans ses commentaires, mais être ferme sur le fond. Ce n’est pas le temps de retirer aux locataires du Québec un des rares mécanismes de défense qui existait encore pour se protéger contre les hausses de loyer abusives », a affirmé le chef parlementaire de Québec solidaire samedi en marge du Conseil national du parti, qui se tient à Saint-Hyacinthe durant la fin de semaine.

PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois

M. Nadeau-Dubois critique férocement la ministre de l’Habitation France-Élaine Duranceau, qu’il a rebaptisée la « ministre de la Spéculation », car elle a participé à un flip immobilier.

Il a également raillé la déclaration malheureuse de la ministre, qui a affirmé la semaine dernière sur les ondes de Noovo que si un locataire veut céder un bail à quelqu’un d’autre, « il faut qu’il investisse en immobilier ».

Crise du logement

On se demande sur quelle planète vit France-Élaine Duranceau. C’est du vrai monde. Des familles déchirées. Ce sont des gens évincés, qui s’entassent dans des appartements insalubres, c’est ça, la crise du logement. Et on a un gouvernement qui s’en moque en invitant les locataires du Québec à investir en immobilier. Quel manque de respect.

Gabriel Nadeau-Dubois, chef parlementaire de Québec solidaire

Il lui reproche également d’avoir déposé son projet de loi 31 sur le logement à la dernière journée de la session parlementaire, alors qu’il y a une crise du logement qui demande des actions rapides. « Quelle arrogance ! Quel mépris ! Quel désintérêt pour la question du logement ! », a-t-il déploré.

M. Nadeau-Dubois ajoute Mme Duranceau peut se racheter en reculant sur la disposition sur la cession de bail du projet de loi 31. « On a encore le temps de se mobiliser pour que la ministre recule », a affirmé le député.