(Hamilton) L’homme accusé d’avoir tué par balle un agent de la Police provinciale de l’Ontario avait obtenu en lien avec un autre dossier une remise en liberté sous caution après avoir initialement essuyé un refus, plusieurs mois avant la fusillade de mardi, selon des documents judiciaires.

Ceux-ci révèlent que Randall McKenzie, 25 ans, s’est vu refuser une remise en liberté sous caution en décembre 2021 alors qu’il attendait son procès à Hamilton pour un certain nombre d’accusations, notamment d’agression, d’agression contre un agent de la paix et de plusieurs infractions liées aux armes à feu.

Les documents montrent que la décision a été révisée et McKenzie a été libéré sous caution en juin sous des conditions strictes, notamment qu’il porte un moniteur GPS, ne possède aucune arme et se présente à la police deux fois par semaine.

Il pouvait quitter sa résidence pour certains cas précis tels qu’une urgence médicale, assister à des réunions avec son avocat ou suivre des conseils recommandés par un centre autochtone local.

Les documents ne mentionnent pas les raisons de l’une ou l’autre des décisions, mais ils font état qu’un juge a ordonné un mandat d’arrêt contre lui en août après que McKenzie ne s’est pas présenté à une comparution prévue devant le tribunal.

Un accusé peut demander que les motifs d’une décision restent sous le coup d’une interdiction de publication, bien qu’il ne soit pas précisé si cette mesure a été prise.

S’adressant aux journalistes mercredi soir, le commissaire de la Police provinciale de l’Ontario, Thomas Carrique, s’est dit « indigné » que McKenzie ait été libéré sous caution avant de tuer l’agent Grzegorz Pierzchala.

McKenzie et Brandi Crystal Lyn Stewart-Sperry, 30 ans, font chacun face à une accusation de meurtre au premier degré en lien avec la mort de l’agent Pierzchala.

Celui-ci a été abattu lorsqu’il a répondu à un appel concernant un véhicule qui s’était retrouvé dans un fossé juste à l’ouest de Hagersville, en Ontario, mardi après-midi, selon la police.