(Ottawa) Le premier ministre Justin Trudeau assure que le Canada tentera de prêter assistance aux Canadiens partis combattre aux côtés des Ukrainiens si les choses tournent mal pour eux, mais il souligne qu’il sera difficile de le faire.

« Nous allons toujours être là pour essayer d’aider les Canadiens, mais ce que nous avons dit depuis le début, c’est que les Canadiens devraient quitter l’Ukraine parce que nous serons très limités dans notre capacité à les aider », a-t-il dit mercredi en réponse à la question d’une journaliste, en point de presse dans la région ontarienne de Waterloo.

M. Trudeau s’est dit conscient que certains ont décidé, sur une base individuelle, d’aller prêter main-forte aux troupes ukrainiennes face à l’invasion russe.

Le premier ministre a réitéré du même souffle qu’Ottawa s’affaire à envoyer de l’artillerie lourde à l’Ukraine, comme annoncé la veille. Il n’a pas fourni davantage d’information sur les envois prévus et leur moment.

« Je ne peux pas partager les détails de ce qu’on va faire pour des raisons de sécurité opérationnelle, mais je peux vous assurer qu’on va s’en parler dans les jours à venir, une fois que tout sera en sécurité et livré », a-t-il répondu lorsque pressé de questions sur le sujet.

M. Trudeau s’est dit convaincu que les gens comprennent que le Canada se doit d’être « prudent » quant aux informations divulguées quand il est question « d’envoi de matériel militaire dans le contexte d’une guerre illégale menée par la Russie ».

Il a affirmé que le Canada répondait à chacune des demandes spécifiques de l’Ukraine, depuis que la guerre a commencé en février, dont la plus récente pour de l’artillerie lourde.

Le premier ministre a participé, mardi, à une rencontre virtuelle organisée par le président américain, Joe Biden, avec les dirigeants de l’OTAN et de l’Union européenne. Il a été question du soutien à apporter au peuple ukrainien.

Dans le budget de 2022 présenté par le gouvernement Trudeau au début du mois, 500 millions sont prévus pour fournir de l’aide militaire supplémentaire à l’Ukraine pendant l’année en cours.