(Halifax) Les électeurs de la Nouvelle-Écosse seront appelés aux urnes le 17 août, a annoncé samedi le premier ministre, Iain Rankin, qui souhaite que le Parti libéral obtienne un troisième mandat de suite.

« Nous sommes à un moment charnière et nous devons continuer de prendre les bonnes décisions pour les travailleurs, les aînés, les familles et tous les Néo-Écossais », a affirmé M. Rankin après avoir visité le lieutenant-gouverneur Arthur LeBlanc pour dissoudre l’Assemblée législative.

M. Rankin a prêté serment en tant que premier ministre il y a moins de cinq mois, succédant à Stephen McNeil. Il est arrivé en poste avant que la Nouvelle-Écosse – la seule province qui n’avait pas encore déterminé une date précise pour ses élections – n’entre dans la troisième vague de COVID-19. À la fin avril, quand des éclosions sont survenues dans la région d’Halifax, M. Rankin a imposé des mesures sanitaires strictes et a fermé les frontières de la province. Comme pour les deux confinements précédents, les Néo-Écossais ont suivi les règles et le nombre de cas quotidiens est descendu rapidement.

« Au point où nous en sommes, nous avons écrasé la troisième vague », a indiqué samedi M. Rankin, se disant persuadé qu’il était sécuritaire de déclencher des élections et qu’il planifiait faire du porte-à-porte pendant la campagne.

Âgé de 38 ans, l’ancien dirigeant d’entreprise est le plus jeune premier ministre d’une province au Canada.

Ces élections porteront sur la meilleure façon de positionner la province dans sa reprise économique, en mettant l’accent sur des investissements en infrastructure, en technologie verte et en énergie renouvelable.

Iain Rankin, premier ministre sortant

Le Parti libéral de la Nouvelle-Écosse avait une avance importante dans un sondage mené en mai dernier auprès de 1200 électeurs adultes, largement attribuée à la gestion de la pandémie par le gouvernement.

Les libéraux sont arrivés en mai à la cinquième année de leur mandat actuel et n’ont qu’une minorité de sièges à l’Assemblée législative en raison de la démission de plusieurs députés.

À la dissolution de l’Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse, les libéraux détenaient 24 des 51 sièges, suivis des progressistes-conservateurs dirigés par Tim Houston, avec 17 sièges, et des néo-démocrates dirigés par Gary Burrill, avec 5 sièges. Il y avait trois indépendants et deux sièges vacants.

M. Burrill a d’ailleurs affirmé lors d’un rassemblement, samedi, qu’il allait publier sa plateforme électorale complète dimanche et qu’une liste complète de candidats allait être dévoilée sous peu.

Le chef du NPD s’est fait questionner sur la pertinence de tenir des élections pendant le mois d’août et a indiqué que son parti se préparait depuis un moment à la dissolution du Parlement.

« Nous n’avons pas d’influence sur cette décision, a-t-il affirmé. Tout ce que nous avons pu faire, c’est nous préparer pour ces élections. »

Le NPD planifie de se pencher sur des enjeux qui concernent « de vraies vies », a affirmé M. Burrill, en critiquant du même coup le plan du premier ministre de couper 209 millions du budget, ce qui pourrait affecter les dépenses en santé.

Selon un sondage publié le 3 juin dernier par Narrative Research, les libéraux détiennent une avance considérable dans les intentions de vote.

La campagne électorale inclura des courses dans 55 circonscriptions, puisque la province a décidé l’an dernier de redonner vie à quatre sièges « protégés » dans des circonscriptions où le gouvernement veut augmenter la participation et la représentativité des Acadiens et des Afro-Néo-Écossais.