(Ottawa) Les automobilistes canadiens débourseraient un total de 3 milliards par année pour couvrir la hausse des coûts d’utilisation de leur véhicule attribuable au mauvais état de l’infrastructure routière.

De cette somme, près de la moitié, soit 1,4 milliard, est assumée par les seuls automobilistes du Québec selon une nouvelle étude publiée par l’Association canadienne des automobilistes (CAA). La somme s’élève à 747 millions en Ontario.

Il s’agit d’une dépense annuelle moyenne de 126 $ pour chaque automobiliste canadien. Au Québec, ce montant est de 258 $, de loin le plus élevé au Canada.

L’étude menée par le CAA se fonde notamment sur les données de Statistique Canada où les organes provinciaux et municipaux devaient signifier l’état des routes sous leur responsabilité. Ainsi, 43 % des routes canadiennes, d’après eux, ne sont pas en bon état.

Le CAA a donc utilisé ces données pour calculer ce qu’il en coûte aux automobilistes quand ils empruntent des routes abîmées comparativement à des routes en bon état.

L’étude démontre, selon ses auteurs, qu’à long terme, les gouvernements feraient des économies s’ils entretenaient davantage les routes. Investir un dollar dans la préservation de la chaussée permet d’éviter ou de retarder des dépenses de 6 à 10 $ sur les coûteuses réparations qu’il faudra régler subséquemment, d’après l’Association.

L’organisme rappelle qu’en moyenne, le véhicule représente la deuxième plus grande dépense pour les ménages.

Le CAA formule quelques recommandations pour améliorer l’état des routes canadiennes, notamment de faire de l’entretien préventif, d’intervenir de façon ciblée dans les routes très passantes ou stratégiquement importantes, et d’agir rapidement lorsque surgissent des nids-de-poule ou d’autres déformations.