(Ottawa) Le Bloc québécois estime que l’Agence du revenu du Canada (ARC) doit mettre en place des contrôles de sécurité serrés pour éviter que des fraudeurs puissent utiliser des codes d’accès volés pour usurper l’identité de contribuables et commettre une fraude fiscale en leur nom.

Les comptes de quelque 800 000 Canadiens ont récemment été bloqués à l’Agence en raison d’un piratage survenu en pleine saison de production des déclarations de revenus.

La porte-parole du Bloc québécois en matière de Protection des renseignements personnels, Marie Hélène Gaudreau, propose un mécanisme visant à utiliser au moins deux façons d’identifier quelqu’un avant d’autoriser une transaction.

Elle rappelle qu’il existe trois façons de contrôler l’identité de quelqu’un : par ses renseignements personnels, par une adresse d’ordinateur que l’institution peut reconnaître si la transaction est faite à partir de la maison ou du téléphone cellulaire, et par des technologies qui reconnaissent les caractéristiques personnelles comme la voix, le visage, l’empreinte digitale ou l’écriture manuscrite.

La députée de Laurentides-Labelle se désole que l’Agence du revenu du Canada soit devenue un bar ouvert pour les fraudeurs et les pirates. Elle rappelle que c’est la deuxième fois en moins d’un an que l’Agence suspend des comptes utilisateurs au motif que ceux-ci ont été compromis.

La députée Gaudreau demande au gouvernement du Canada d’investir davantage contre la fraude et de faire la lumière sur le plus récent incident.

Lundi, la ministre du Revenu national, Diane Lebouthillier, a assuré que les quelque 800 000 Canadiens dont les comptes ont été bloqués y auront bientôt accès de nouveau.

La ministre a reconnu que des informations importantes de 800 000 contribuables se sont retrouvées sur le dark web. Elle a aussi invité les contribuables à faire leur part, par exemple de changer les mots de passe pour aider à lutter contre le vol de données.