(Montréal) Les négociations reprendront la semaine prochaine entre le gouvernement fédéral et l’Alliance de la fonction publique du Canada, en vue du renouvellement des conventions collectives touchant 70 000 fonctionnaires fédéraux.

Ces négociations, qui avaient été suspendues, doivent reprendre du 23 juin au 3 juillet, a fait savoir le grand syndicat pancanadien vendredi. Au Québec, l’AFPC est affiliée à la FTQ, la plus grande centrale syndicale du Québec.

Ces négociations concernent les fonctionnaires qui travaillent aux services des programmes et de l’administration, soit le plus grand groupe de l’AFPC.

Les conventions collectives sont échues depuis le 20 juin 2018.

Et, à partir du 6 juillet, les négociations reprendront également entre le Conseil du trésor fédéral et l’AFPC pour les 30 000 syndiqués de l’Agence du revenu du Canada.

En février dernier, la Commission de l’intérêt public — une étape du processus de négociation, au fédéral, qui ressemble à une phase de conciliation — avait conclu à une « incapacité totale » des parties de s’entendre sur le renouvellement des conventions collectives.

La Commission de l’intérêt public avait souligné que 90 modifications aux conventions avaient été demandées par le gouvernement fédéral ou l’AFPC. Elle avait relevé qu’en plus, les parties avaient été incapables de « prioriser leurs besoins et de faire des compromis ».

Pour ce qui est des salaires, la Commission avait constaté un « écart énorme » entre les parties.

Incluant Phénix

Comme l’AFPC n’a toujours pas conclu d’entente avec le gouvernement fédéral quant au dédommagement de ses membres pour les ratés du système de paie Phénix, les discussions à ce sujet font partie de ces négociations.

Les syndicats de plus petite taille ont accepté l’offre du gouvernement fédéral, en prenant soin d’inclure une clause remorque à leur entente, qui stipule que si un autre syndicat obtient mieux, leurs membres en bénéficieront aussi.

Cette offre gouvernementale est de cinq journées de congé pour les quatre années de problèmes endurés par les travailleurs, à cause du système de paie Phénix.

En mars dernier, l’AFPC avait commencé à tenir des votes de grève ; elle envisageait une grève générale et illimitée, en avril ou en mai. Le tout a été suspendu à cause de la pandémie de coronavirus.