La plaignante dans une affaire très médiatisée d'agression sexuelle affirme qu'elle n'a aucun souvenir d'avoir été retrouvée presque entièrement nue dans un taxi à Halifax, et qu'elle n'aurait pas consenti à une activité sexuelle avec le chauffeur.

La femme, aujourd'hui âgée dans la fin de la vingtaine, a déclaré, lors du nouveau procès de Bassam Al-Rawi, qu'elle « ne consentirait tout simplement à aucun contact sexuel avec un étranger », d'autant plus « une personne beaucoup plus âgée qui était au travail ».

La présumée victime a affirmé à la juge Ann Marie Simmons, de la Cour provinciale de Halifax, qu'elle participait à une activité de charité le 22 mai 2015, et que quelques amis se sont rendus plus tard dans la soirée au Boomer's Lounge, dans le centre-ville.

Elle a ajouté qu'elle n'avait pas soupé et qu'elle se sentait « en état d'ébriété relativement avancé » dans la boîte de nuit.

La plaignante, dont l'identité est protégée par une interdiction de publication, a soutenu que son dernier souvenir était au bar, avant d'ajouter qu'elle ne se « rappelle pas grand-chose d'autre ». Son souvenir suivant est d'avoir été à l'hôpital avec deux infirmières et un policier.

« Je me sentais très confuse et mal à l'aise, a-t-elle décrit. J'avais uriné sur moi-même. Je ne savais pas vraiment pourquoi j'étais là. »

L'avocate de la Couronne, Jennifer MacLellan, a demandé à la femme si elle savait qu'elle avait été retrouvée nue et inconsciente dans un taxi plus tôt dans la soirée.

« On me l'a dit », a répondu la plaignante, en gardant son calme tout au long de son témoignage.

Bassam Al-Rawi fait l'objet d'accusations d'agression sexuelle à la suite de l'annulation de l'acquittement par la Cour d'appel de la Nouvelle-Écosse, en janvier dernier.

Le tribunal d'appel a tranché que le juge qui avait présidé le premier procès en mars 2017, Gregory Lenehan, avait commis une erreur de droit en concluant qu'il n'y avait aucune preuve d'absence de consentement.