Il semble que Netflix envisage de créer un centre de production à Toronto.

Lorsqu'on lui a demandé si le géant de la diffusion vidéo en continu souhaitait s'implanter dans la métropole, le maire John Tory a laissé entendre à La Presse canadienne que cette possibilité était bien réelle.

«J'ai un très haut niveau de confiance, sans trahir les confidences qui ne sont pas encore concrètes, que cela se concrétisera», a déclaré M. Tory en marge de la soirée de gala de l'Association des critiques de films de Toronto.

«Ils discutent activement avec notre industrie, avec moi, de leur volonté de créer l'un de leurs centres ici.»

La firme établie à Los Gatos, en Californie, dispose de studios de production à Los Angeles et a récemment annoncé l'ouverture de nouveaux centres à Madrid et Albuquerque, au Nouveau-Mexique.

M. Tory a dit avoir rencontré des représentants de Netflix à Los Angeles, en mars dernier, dans le cadre de son voyage annuel dans la ville pour s'entretenir avec des studios de cinéma et de télévision à propos de leurs activités à Toronto.

Il espère pouvoir reparler avec Netflix au début de l'année et rencontrer des représentants de la société lorsqu'il retournera à Los Angeles en février ou mars.

«Nous leur avons parlé (depuis Toronto) à plusieurs reprises et ils savent certainement combien nous aimerions les avoir ici», a souligné M. Tory.

«Et ils ont certainement un grand intérêt à être ici, alors croisons les doigts.»

Quand on lui a demandé s'il avait une idée du moment où un centre de production pourrait être annoncé pour la ville, M. Tory a répondu avec un sourire : «Non. Si je le savais, je ne vous le dirais pas.»

Netflix n'a pas commenté mercredi les propos de John Tory.

500 millions sur cinq ans au Canada

En septembre 2017, la société s'est engagée à dépenser 500 millions sur cinq ans pour financer des productions canadiennes, un montant qu'elle devrait dépasser, a-t-elle récemment annoncé.

Netflix a déjà tourné des productions cinématographiques et télévisuelles à Toronto ainsi que dans d'autres villes canadiennes, notamment Vancouver.

Comme il s'agit d'une entreprise numérique étrangère, Netflix n'a pas à percevoir ou verser la taxe de vente fédérale. L'entreprise perçoit cependant la taxe de vente du Québec depuis le début de l'année.

Jusqu'à présent, Netflix n'a pas non plus été soumise à la réglementation fédérale exigeant que les sociétés de radiodiffusion du pays versent des contributions au Fonds des médias du Canada pour la création de contenu local.

L'effet d'un centre de production Netflix à Toronto «serait considérable», a déclaré John Tory, soulignant que la ville devrait s'assurer de disposer de suffisamment de talents pour le grand nombre de projets que le service créerait probablement.

Il a déclaré que le gouvernement municipal travaillait avec les syndicats locaux de l'industrie pour augmenter le nombre d'acteurs et d'artisans qualifiés qui pourraient fournir du personnel aux futures productions. On examine également la quantité d'espaces de studio disponibles.

Il s'agit là des priorités que Netflix et d'autres studios de cinéma et de télévision ont exprimées à M. Tory pour amener des productions à Toronto, a-t-il déclaré.