Un Britanno-Colombien qui est parti en Syrie en quête d'aventure a été arrêté dans ce pays ravagé par la guerre, et le ministère canadien des Affaires étrangères souligne que ses recours sont « extrêmement limités ».

La mère de l'homme originaire de Nanaimo demande de l'aide pour retrouver son fils, qui ne l'a pas contactée depuis plus d'un mois.

Andrea Leclair a raconté à La Presse canadienne que son fils de 44 ans, Kristian Lee Baxter, lui écrivait chaque jour parce qu'elle s'inquiétait pour lui depuis son arrivée en Syrie le 26 novembre.

Son message envoyé le 1er décembre est toutefois resté sans réponse.

Le ministère canadien des Affaires étrangères a confirmé qu'il était au courant d'un Canadien détenu en Syrie. Affaires mondiales Canada n'a toutefois pas pu divulguer d'autres détails pour des raisons de confidentialité.

Le gouvernement conseille depuis 2011 aux Canadiens d'éviter tout voyage en Syrie en raison de la guerre civile qui perdure au pays et qui a fait quelque 500 000 morts. Le Canada a rompu toute relation diplomatique avec la Syrie en 2012, en expulsant ses diplomates et en fermant son ambassade.

« Des services consulaires sont fournis à la famille et à l'individu, dans la mesure du possible. En raison de l'enjeu de sécurité sur le terrain, la capacité du gouvernement du Canada à fournir des services consulaires dans toutes les régions de la Syrie est extrêmement limitée », a indiqué Stefano Maron, porte-parole d'Affaires mondiales Canada.

« La Syrie n'est pas un pays sûr pour les voyages personnels. Dans ce contexte particulièrement dangereux, toute tentative de voyage vous expose à de graves risques », met en garde le ministère sur son site internet.

« Les étrangers peuvent être victimes d'un attentat terroriste, d'un assassinat ou d'un enlèvement contre rançon ou à des fins politiques commis par des criminels, des terroristes ou un groupe armé. »

Andrea Leclair a décrit son fils comme un « globe-trotter et un aventurier ». Il avait visité un village près de la frontière avec le Liban à l'invitation du beau-frère de sa copine, qui vit maintenant en Pennsylvanie, mais qui se rend régulièrement dans ce village.

« Je veux juste qu'il soit à la maison », a-t-elle confié.

Un problème de valise

L'un des vols de son fils avait été reporté en chemin vers Beyrouth, alors ses bagages sont arrivés après lui, a-t-elle expliqué.

Le beau-frère de sa copine avait donc demandé à un chauffeur d'aller le chercher dans la capitale libanaise pour le conduire au village. Selon M. Baxter, le chauffeur lui aurait dit qu'il irait chercher ses bagages pour lui.

« Le chauffeur lui a dit : "Ne t'inquiète pas, je vais aller chercher ta valise, ne t'inquiète pas. Reste ici et visite. " Alors c'est ce qu'il a fait. Et le chauffeur n'est jamais revenu », a-t-elle relaté.

M. Baxter est retourné à la frontière et s'est fait dire que le chauffeur s'était fait arrêter parce que la valise contenait un détecteur de métal, ce qui est interdit.

Mme Leclair dit que son fils utilise son détecteur de métal comme passe-temps. « Il aime trouver des choses, il trouve généralement de vieux bouchons, ce genre de choses. Il ne trouve jamais rien qui a de la valeur », a-t-elle assuré.

M. Baxter a dit aux autorités que la valise lui appartenait, mais ils ne l'ont pas arrêté, ni libéré le chauffeur. Après quatre ou cinq jours, la famille du chauffeur était inquiète, alors le Canadien est retourné le 2 décembre pour revendiquer la responsabilité, même si le beau-frère de sa copine l'exhortait à quitter le pays.

Mme Leclair n'a pas reçu de ses nouvelles, depuis.

Elle déplore le manque d'informations obtenues de la part des autorités.

Affaires mondiales Canada lui avait auparavant dit qu'il ne pouvait rien faire étant donné qu'il n'y a pas d'ambassade canadienne en Syrie. Ensuite, les autorités canadiennes lui auraient dit qu'elles tenteraient de passer par l'ambassade de la Roumanie.