(Ottawa) Plus de 40% des consommateurs canadiens de marijuana s’approvisionnaient encore auprès de sources illégales six mois après la légalisation du cannabis au pays, indiquent de nouvelles données de Statistique Canada.

L’agence a publié jeudi les résultats de l’Enquête nationale sur le cannabis pour le deuxième trimestre de 2019.

En légalisant le cannabis, le gouvernement libéral disait vouloir éliminer le marché noir.

Selon l’étude, 4,9 millions de Canadiens âgés de plus de 15 ans ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des trois mois ayant précédé l’enquête, et 42 % d’entre eux reconnaissaient en avoir acheté sur le marché noir.

Trois consommateurs sur quatre ont déclaré que la qualité et la sécurité représentaient les principaux facteurs qu’ils considéraient avant d’acheter de la marijuana. Quarante-2 % tenaient surtout compte du prix.

Les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes habitudes de consommation. Ainsi, les hommes sont deux plus susceptibles que les femmes d’avoir consommé du cannabis, tandis que celles-ci préfèrent des produits « autres » comme des aliments contenant du cannabis ou des crèmes pour la peau.

Les femmes sont également plus susceptibles de se procurer du cannabis auprès de membres de leur famille ou d’amis. Si plus du tiers des consommateurs ont déclaré avoir consommé du cannabis obtenu auprès d’amis ou de membres de la famille ou en avoir partagé avec eux, cette proportion atteint 42 % chez les femmes.

Environ 16 % des Canadiens ont déclaré avoir consommé du cannabis pendant les mois d’avril, mai et juin, une proportion inchangée par rapport à celle de l’année précédente, avant la légalisation. La proportion de Canadiens âgés de 65 et plus ayant consommé du cannabis est passée de 3 à 5 % au cours de cette période.

Environ 27 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans ont dit avoir fumé au moins une fois du « pot » au cours du deuxième trimestre de 2019, une proportion légèrement supérieure à celle des 25 à 44 ans.

Près d’un Néo-Écossais sur quatre et un Albertain sur cinq ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des trois mois étudiés, soit une proportion supérieure à celle de la moyenne dans le reste du Canada.

Le cannabis semblait être moins populaire au Québec, où seulement une personne sur dix reconnaît en avoir consommé au cours du trimestre. La proportion atteint 20,7 % au Nouveau-Brunswick et 16,8 % en Ontario.