(Winnipeg) L’Université du Manitoba dit avoir rompu ses liens avec une chercheuse en attendant les résultats d’une enquête de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Un porte-parole a confirmé que l’établissement avait mis un terme aux contrats de professeurs associés non rémunérés occupés par la docteure Xiangguo Qiu et son mari, Keding Cheng.

Mme Qiu, une virologue renommée qui a suivi sa formation initiale de médecine en Chine, a contribué à la mise au point d’un vaccin contre le virus Ebola au Laboratoire national de microbiologie, à Winnipeg.

M. Cheng travaillait aussi comme chercheur au laboratoire.

L’Agence de santé publique du Canada a déclaré lundi qu’elle avait pris des mesures pour traiter une «question administrative» au laboratoire, après avoir avisé la Gendarmerie royale du Canada de possibles violations de ses politiques.

Le laboratoire est l’établissement le plus sécurisé du Canada. Des scientifiques y mènent des recherches de pointe sur la propagation de maladies infectieuses mortelles comme le virus Ebola.

L’agence a assuré les Canadiens qu’il n’y avait pas de risque pour le public et a précisé que les travaux se poursuivaient au laboratoire.

La GRC au Manitoba a confirmé qu’elle avait reçu des informations de l’agence, mais elle n’a pas précisé si l’enquête portait sur Mme Qiu ou M. Cheng.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, avait été interrogé sur le sujet en conférence de presse, lundi. Selon une traduction anglaise de la séance publiée sur le site internet du ministère chinois, M. Geng a indiqué que l’ambassade de Chine au Canada n’avait pas été informée de la possible implication de citoyens chinois dans cette affaire.

Si des citoyens chinois sont impliqués, Pékin leur offrira de l’aide consulaire et protégera leurs droits et intérêts en vertu de la loi, avait-il ajouté.