Même s'il pourrait parfois être à couteaux tirés avec le premier ministre Justin Trudeau sur des questions comme la tarification du carbone, Doug Ford affirme qu'il se tiendra aux côtés du gouvernement fédéral lorsque viendra le temps de protéger les emplois canadiens.

Le premier ministre désigné de l'Ontario a souligné mercredi la nécessité de présenter un front uni au milieu de négociations commerciales complexes, tout en réaffirmant son intention de retirer l'Ontario du système de plafonnement et d'échange de droits d'émissions de gaz à effet de serre - la «Bourse du carbone».

Le chef progressiste-conservateur, élu la semaine dernière pour former un gouvernement majoritaire en Ontario, comprend que le président américain, Donald Trump, se tienne debout pour son pays et ses compatriotes. Mais M. Ford estime qu'on ne résoudra pas les désaccords commerciaux entre les deux pays avec des «insultes».

M. Trump a qualifié Justin Trudeau de «faible et malhonnête» sur Twitter, samedi, après que le premier ministre canadien a réitéré ses critiques à l'endroit de la Maison-Blanche concernant les tarifs américains sur l'acier et l'aluminium.

M. Ford, qui a rencontré des représentants de l'industrie mercredi, a estimé que les tarifs américains allaient nuire aux emplois des deux côtés de la frontière, et qu'ils devraient être supprimés. Le chef du Parti progressiste-conservateur a déclaré que sa priorité absolue était de protéger les emplois des travailleurs ontariens et qu'à ce chapitre, M. Trudeau pourrait compter sur lui.

Le premier ministre désigné rencontrera jeudi la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, et l'ambassadeur du Canada aux États-Unis, David MacNaughton, pour une séance d'information sur les laborieuses négociations en vue du renouvellement de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).