Les Canadiens ont versé 32 millions en aide humanitaire aux victimes du conflit en Syrie dans le cadre d'un fonds d'urgence créé par l'ancien gouvernement conservateur, l'automne dernier. Le montant s'avère bien moins élevé que la somme maximale de 100 millions que le fédéral avait promis d'égaler.

Quoi qu'il en soit, les libéraux feront leur part en déboursant un montant additionnel de 68 millions, dont 57 millions d'argent frais. Le financement restant provient d'une enveloppe d'aide qui avait déjà été annoncée en février par le gouvernement dans le cadre de sa stratégie d'intervention contre le groupe armé État islamique.

Les dons de quelque 32 millions que les libéraux égaleront seront directement injectés dans les programmes d'éducation du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) pour les réfugiés en Jordanie et les enfants en Syrie.

Parmi les 4,8 millions de réfugiés syriens officiellement enregistrés, la moitié sont des enfants, selon les Nations unies.

La ministre du Développement international, Marie-Claude Bibeau, a souligné dans un communiqué que la communauté internationale ne pouvait se permettre de « perdre le potentiel de toute une génération de jeunes Syriens » affectés par la guerre dans leur pays.

Le reste de l'argent sera consacré à l'aide alimentaire, médicale et sanitaire en Syrie et en Irak, ainsi qu'en Jordanie et au Liban, où sont établis des milliers de réfugiés.

L'ancien gouvernement conservateur avait annoncé le fonds d'urgence en septembre alors que la question des réfugiés syriens occupait beaucoup de place dans l'actualité.

La mesure devait venir à échéance à la fin de l'année 2015, mais les libéraux avaient décidé de prolonger la période jusqu'en février. Un montant additionnel de 20 millions a été récolté pendant ces deux mois.

Au total, environ 80 organismes disent avoir reçu des dons des Canadiens.

Jusqu'à maintenant, le gouvernement canadien a accordé 860 millions pour l'aide humanitaire en Syrie et en Irak depuis le début des plus récents conflits dans ces pays.