Un juge de Calgary a accepté de libérer sous cautionnement, sous conditions sévères, un homme considéré par la police comme une personne d'intérêt dans la disparition d'un garçon de cinq ans et de ses grands-parents.

Douglas Garland, qui a comparu par vidéoconférence, devait être libéré après avoir versé une caution de 750 $.

L'homme a reçu l'ordre de se rendre dans un lieu d'hébergement de transition, comme un hôtel, un motel ou un refuge pour sans-abri. Il devra également se rapporter à un superviseur trois fois par semaine et à la police une fois par semaine. Il doit également se soumettre à un couvre-feu de 21 h à 7 h et ne peut quitter l'Alberta.

Il doit rester sous les soins et les ordres d'un médecin.

M. Garland n'a pas le droit de retourner à son domicile situé au nord-est de la ville d'Airdrie, qui continue d'être fouillé par la police. Il a demandé à la cour si le couvre-feu s'appliquait s'il devait travailler tard sur la ferme.

Son avocat, Kim Ross, a dit à la cour qu'il clarifierait ces informations pour son client. Aux journalistes, M. Ross a dit qu'il avait eu des entretiens limités avec son client qui avait retenu ses services seulement quelques jours auparavant.

«Il va bien dans les circonstances. Présentement, la seule raison pour laquelle il est détenu est le vol d'identité et les accusations en lien avec les cartes de crédit, et c'est tout ce que nous traitons pour l'instant», a affirmé M. Ross, qui n'avait aucun commentaire à faire sur l'endroit où vivrait son client.

Âgé de 54 ans, M. Garland était détenu depuis le week-end dernier pour des accusations de vol d'identité sans lien avec les disparitions de Nathan O'Brien et de ses grands-parents, Alvin et Kathy Liknes.

Ils ont été aperçus pour la dernière fois le 29 juin, après un violent incident qui serait survenu à leur maison, selon la police.

Environ 500 personnes se sont présentées pour une vigile à la chandelle jeudi soir, dans un centre communautaire des alentours.

La mère du garçon, Jennifer O'Brien, ne doute pas qu'ils soient vivants quelque part. «Nous devons seulement les trouver et la police fait tout ce qu'elle peut. (...) J'espère que cette histoire connaîtra une fin heureuse, et je pense que ce sera le cas», a-t-elle affirmé.

Selon la police, la soeur de M. Garland entretenait une relation avec un membre de la famille Liknes. La police examine aussi des ententes d'affaires conclues avec les Liknes.

Alvin Liknes était impliqué dans plusieurs compagnies de pétrole et de gaz, dont Winter Petroleum Ltd., qui a été forcée de fermer il y a quelques semaines. La CBC a rapporté les propos d'une source policière affirmant que MM. Garland et Liknes avaient eu un différend sur un brevet pour un dispositif de gaz. Des documents en ligne de l'Institut canadien de la propriété intellectuelle révèlent que M. Liknes a déposé un brevet en 2000 pour une méthode et un appareil d'assèchement pour les puits de gaz.

Douglas Garland devra se représenter en cour le 6 août.