Le président-directeur général d'Hydro-Québec, Thierry Vandal, a attribué les surplus d'électricité de la société d'État à des décisions politiques qui l'obligent à acheter la production d'entreprises ou de communautés.

En commission parlementaire, mardi, M. Vandal a affirmé que les surplus anticipés pour la période 2013-2020 s'élèvent à 21,4 milliards de kWh.

Selon le pdg de la société d'État, les décrets et programmes gouvernementaux utilisés par les libéraux pour promouvoir l'énergie éolienne, la biomasse et les petites centrales hydrauliques ont ajouté 24 milliards de kWh pour la même période.

M. Vandal a soutenu que sans ces décisions gouvernementales, Hydro-Québec aurait respecté ses cibles de consommation.

Les besoins en consommation d'électricité ont diminué à partir de 2007, avec la fermeture d'entreprises du secteur des pâtes et papier et le ralentissement de l'économie qui a suivi la crise financière, a expliqué le pdg en commission parlementaire.

La consommation du secteur industriel est passée de 73 milliards de kWh, en 2007, à 63 milliards de kWh en 2009, a indiqué M. Vandal.

« Le gouvernement pour des raisons de stratégie industrielle, de développement, a mis de l'avant un ensemble de programmes, a-t-il dit. C'est pour ça que les surplus vont durer encore un bon nombre d'années. »

La semaine dernière, la ministre péquiste des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a annulé six projets de petites centrales hydroélectriques, soutenant qu'elles auraient augmenté encore plus les surplus d'Hydro-Québec.

Par ailleurs, M. Vandal a confirmé que l'Unité permanente anticorruption avait demandé des informations concernant des contrats accordés à des entreprises autochtones dans le cadre du projet de complexe hydroélectrique de La Romaine.