Quelques centaines de manifestants ont réclamé l'arrestation de l'ancien président américain George W. Bush, jeudi, à Surrey, en banlieue de Vancouver, alors qu'il prenait la parole dans le cadre d'un sommet économique régional.

M. Bush était attendu de pied ferme par le mouvement Occupons Canada, qui s'en prend à la cupidité des entreprises et aux politiciens accusés d'être des laquais de l'élite économique.

Les étudiants d'un collège situé tout près et des militants d'Amnistie Internationale prenaient aussi part à la manifestation. Amnistie a demandé à Ottawa de mettre le grappin sur l'ancien président dès qu'il franchirait la frontière.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) s'attendait à ce que des centaines de manifestants représentant au moins quatre groupes convergent vers l'hôtel où George W. Bush et son prédécesseur, Bill Clinton, participaient à une discussion d'une heure dans le cadre du Sommet économique régional de Surrey.

Les policiers fédéraux avaient fermé la route qui mène jusqu'à l'hôtel.

Les billets pour assister à l'événement coûtent 599$ par personne et les médias n'ont pas été invités à y assister.

S'adressant à la foule dans un mégaphone, le militant Chris Bennett a affirmé que George W. Bush et sa «machine de guerre» étaient responsables de la mauvaise réputation que traînent les États-Unis et que le premier ministre Stephen Harper reproduisait le même modèle.

Un responsable de la GRC à Surrey, le caporal Drew Grainger, avait estimé que la manifestation devait rester pacifique, comme c'était le cas le week-end dernier avec le mouvement d'occupation inspiré du mouvement «Occupy Wall Street».

Le Centre canadien pour la justice internationale a indiqué qu'il demanderait à un juge de paix d'approuver l'ébauche d'un acte d'accusation de 69 pages contre M. Bush. Le centre allègue que l'ancien président républicain est responsable de la torture de quatre hommes détenus en Afghanistan et à la prison de Guantanamo.

Le groupe affirme posséder 4000 pages de documents pour appuyer une poursuite contre M. Bush en vertu du Code criminel canadien.